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Auteur Fil de discussion: [Nouvelle] Des Juifs en Enfer  (Lu 4003 fois)
Nat
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A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

nathan_legrand@hotmail.fr
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« le: Juin 24, 2008, 15:32:00 »

Bonjour ! Je vous présente ma première nouvelle sur Hell Dorado. Le titre changera quand vous aurez trouvé de qui je parle  Clin d'oeil En sachant que dans cette première partie il n'y a pas vraiment d'indices.

Si vous avez des idées de titre plus originales que "Des Juifs en Enfer", proposez-les !

Bonjour ! Je mets la suite ici. Pour la différencier, je passe une ligne entre le début et celle-ci. Je réponds aux commentaires dans un message sur ce topic.

Laissez vos critiques (positives et négatives) !



Le vent hurlait dans leurs oreilles comme s'il était dirigé par les habitants de ces lieux. Le sable leur irritait les yeux et les obligeait à se couvrir de la même manière que ces chiens d'infidèles. D'ailleurs, n'importe qui aurait pu les prendre pour des serviteurs d'Allah.
Ils nàvaient aucune idée de l'endroit exact où ils se trouvaient. Ils ignoraient le temps qu'il leur faudrait pour atteindre la Nouvelle Jérusalem. Le temps ? Non, ils savaient que le temps ne s'écoulait pas en ces lieux. Comme si cette étendue de sable venait d'un sablier brisé, qui aurait arrêté le temps dans ces terres oubliées.
Mais non, ils croyaient connaître, du moins à peu près, la cause de cet arrêt du temps. Les morts ne peuvent pas vieillir. Mais eux ? Etaient-ils morts ou vivants ? Bien sûr qu'ils étaient vivants. Bien que, en voyant leur guide, n'importe qui comprendrait pourquoi ils se posaient cette question.
Un damné. Leur guide était un damné. Et pas n'importe lequel. Le misérable était si faible qu'il aurait presque pu s'agenouiller devant un lémure. Mais le groupe de voyageurs lui faisait confiance. Il avait bien trop peur pour les trahir.
De toute manière, il était leur seul moyen de s'extirper de ce désert.
Ils étaient en Enfer. Et celui-ci ne faisait que commencer.

En Haut, on aurait dit qu'ils étaient arrivés près d'une demi-journée plus tôt. Eux ne pouvaient pas juger. A la suite de cette descente qui leur avait semblée infinie, leurs bateaux étaient arrivés dans un lac. Un lac ? Cela avait été leur première pensée en voyant, autour d'eux, cette étendue de sable et ces dunes à perte de vue. Mais ils savaient que, là où ils se trouvaient, cela ne resterait pas leur seule surprise. Ainsi, ils avaient débarqué et avaient tiré sur les chaînes. Lentement, les bateaux s'étaient élevés vers le "ciel".
Je m'en vais par le chemin de toute la terre (1) . La majorité du groupe avait pensé à cette phrase, gravée dans leur mémoire depuis le début de leur existence. Suivaient-ils leur ancêtre ? Ils savaient que beaucoup trouveraient la mort ici Bas. Mais ils avaient suivi celui qui semblait être leur chef, car leur foi était plus grande que leur raison.
C'est sur la berge qu'ils avaient découvert ce damné, qui, voyant ces habitants d'En Haut, avait reculé de plusieurs toises, bien que sachant qu'il ne pourrait leur échapper. Ils l'avaient attrapé avec douceur et lui avaient demandé son identité, avant de réaliser qu'il était peu probable qu'il en ait réellement une. Néanmoins, il s'était efforcé de répondre à toutes leurs questions. Leurs armes ne l'effrayaient pas. Mais elle avait une aura terrifiante. Il avait vite compris qu'elle n'était pas comme les autres, et bien que mort, s'était senti irrésistiblement attiré par elle. Ainsi, il avait accepté d'être leur guide sans qu'on le force trop brusquement. Cependant, le groupe de voyageurs ne savait toujours pas ce qu'il faisait au milieu de ce désert. Mais il avait déjà été à la Nouvelle Jérusalem, cela était certain.
Il avait répondu aux questions posées sur les Occidentaux présents dans la ville. Le voyageur qui s'adressait à lui semblait âgé, bien que son visage était caché dans ses vêtements. Il hésitait souvent avant de parler des chrétiens, comme s'il en avait peur. Mais leur détermination à atteindre leur but démontra le contraire à leur guide.
C'est ainsi qu'après une "demi-journée" de marche, alors que le vent sifflait abominablement, ils firent une halte. Alors leur guide leur conseilla d'en profiter, et expliqua qu'ils devraient bientôt passer dans un cercle bien plus hostile. Les nouveaux arrivants le questionnèrent sur ces cercles, et de cette manière ils furent mis au courant sur la géographie de l'Enfer.
Et cette information était d'une grande importance pour eux.

Une demi-journée de repos succéda donc à cette première partie monopolisée par la marche. Ils organisèrent des tours de garde, chose difficile quand on a aucune idée du temps. Les gardes étaient toujours six pendant le même tour, de manière à faire trois groupes de deux, car la menace infernale pesait sur leurs têtes. Menace sur laquelle ils ne pouvaient poser de visage, faute de pratique. Par chance pour eux, aucun incident ne se produisit, et, le vent s’étant calmé, aucune tente ne fut arrachée.
Quand tout le monde fut debout et reposé, ils reprirent la marche. Durant celle-ci, un homme s’approcha du chef du groupe et lui dit : « Isaac, cette … créature nous est apparue comme Légion (2). Ne crains-tu pas un mauvais présage ?
- Notre but a beau être saint, je pense que tu t’apparentes trop au messie, Nathan Ben Samaël (3). J’ai confiance en cet homme et je réponds de lui. Je sens qu’il ne nous veut pas de mal. »
L’homme prénommé Nathan ouvrit les lèvres pour protester, mais Isaac l’interrompit en levant la main.
Après un certain temps, qui ne fut ni court ni long, le guide s’arrêta.
« Préparez-vous à avoir des ennuis. »
Le chef du groupe n’eut pas le temps de dire un mot, car il s’était retrouvé tiré en retrait du groupe, une lame recourbée sur la gorge. Et, avec un accent, mais en hébreu, l’homme qui tenait le cimeterre court ordonna au groupe de ne rien tenter. A une trentaine de toises arrivait un autre groupe, soulevant la poussière sur son passage. C’étaient eux qui avaient mis le damné en alerte. L’assassin attendit leur arrivée sans cligner des yeux, prenant soin à surveiller tout mouvement de la part des autres. Ceux-ci, entendant la menace, n’entreprirent aucune action périlleuse.
Alors arriva la troupe étrangère. Leurs cimeterres assurèrent leur identité. Celui qui semblait être le chef était monté sur les épaules sur un homme noir, et semblait le guider à l’aide d’une baguette. Il s’approcha, entouré de deux colosses inspirant une peur sans nom. Il s’adressa à l’assassin, qui expliqua à Isaac que cet homme était leur chef, un Emir, et qu’il allait traduire son discours. Et l’Emir parla.
« Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous êtes ici depuis peu de temps. Aussi, je vous donnerai un conseil, comme j’en donnai un à ces officiers occidentaux quand ils arrivèrent ici-Bas. Ceci n’est pas votre guerre. Vous feriez mieux de laisser ceux qui sont déjà là en paix, et de repartir chez vous. La vie ici est dangereuse et loin d’être facile. Vous n’avez sans doute rencontré aucune force hostile pour le moment, et je vous souhaite de ne pas en croiser. Mais si vous quittez ce cercle autrement qu’en retournant en Haut, les ennemis se feront nombreux. »
Isaac demanda alors à son agresseur de traduire sa réponse.
« Vous avez l’air puissant, et, bien que d’une fausse religion, sage. En vous révélant notre identité, je vous fais confiance pour ne pas nous attaquer aujourd’hui. Nous sommes les enfants d’Israël. »
Un silence se fit. Puis, dans un étincellement dû au soleil, les soldats sarrasins commencèrent à dégainer leurs armes, aussitôt imités par les compagnons d’Isaac. Mais l’Emir, comme Isaac quelques instants plus tôt, leva la main en signe d’apaisement, et tous retirèrent la main de l’épée, cimeterre ou autre instrument de guerre.
« Je vous remercie de votre avertissement, puissant Emir, mais néanmoins nous resterons ici. Nous avons un but à accomplir.
- Soit. Alors, nous nous retrouverons sur le champ de bataille. Je vous déconseille néanmoins d’essayer de rejoindre le Royaume de la Sapience, vous qui voulez sans aucun doute vous enrichir, car une armée de Templiers se trouve là-bas. Et nettoie tout. »
Il donna un ordre à l’assassin, qui relâcha Isaac, et, rapide comme le vent, s’en alla dans la direction d’où les Juifs venaient. Et l’armée musulmane reprit son chemin, laissant les voyageurs seuls. Le damné leur dit alors qu’ils avaient eu de la chance, que cela n’arriverait pas souvent.
Car ils avaient fait leur choix. Et celui-ci était de rester en Enfer.

Encore étourdi, Isaac Ben Adonakim (4) décida de reprendre la marche au plus vite, de peur que le gentil revienne sur ses propos. Quelques soldats se mirent également à progresser plus près de lui, de manière à préparer la prochaine attaque.
« Qu'est-ce que ce Royaume de la Sapience ? demanda le chef au damné. Et d'où sortent ces Templiers ?
- Je n'ai que quelques informations là-dessus, car j'ai quitté la Nouvelle Jérusalem au moment des préparatifs pour cette expédition. Mais ce Royaume abrite des richesses. Plus de richesses que ce que pourrait posséder le plus riche de ta race. »
Connaissant les préjugés habituels sur sa religion, Isaac fut étonné d'entendre ça de la bouche d'un gentil.
« Cette richesse se présenterait sous forme de livres, de manuscrits et d'oeuvres d'art. Des dizaines de milliers de parchemins que vous croyiez perdus depuis l'éternité. Tous perdus au milieu de ruines encore flambantes. Des textes sur la connaissance, la sagesse, la foi. Des livres anciens et uniques. Des tableaux de maîtres. Tout ce qui a le plus de valeur à vos yeux ...
« Quant à ces Templiers, je ne les ai jamais vus. Mais j'ai déjà combattu auprès d'une combattante extraordinaire portant la croix à huit branches. Personne ne sait qui elle est, d'où elle vient ni quel est son but. Elle erre ici et là, à la recherche de gloire et de récompenses. Si je me suis déjà battu une fois à ses côtés, je l'ai également vue tuer le chef qui commandait l'expédition dans laquelle j'avais été incorporé d'office il y a quelques temps ... C'est une solitaire, une combattante parcourant sans cesse les Enfers ... une Voyageuse.
- Tu parles d'elle comme d'une idole ?
- Chaque commandant aimerait la voir passer de son côté. Certains ont essayé de la forcer et en ont payé le prix. Mais, depuis peu de temps, elle serait passée à son propre compte.
- Et les Templiers sont apparus de nulle part. Y a-t-il un lien ?
- Je n'en sais rien, comme je l'ai dit. Mais je pense qu'il vaudrait mieux écouter les conseils du musulman et ne pas aller au Royaume de la Sapience. Heureusement, ce lieu n'est pas sur notre chemin. »
Ils marchèrent encore pendant une durée incertaine, et Isaac parla avec Nathan et celle qui effrayait le damné. Le vent avait repris et la compagnie avait du mal à progresser. Certains se demandaient ce qu'ils faisaient ici, s'ils étaient en route vers le Styx. Ils étaient au Royaume des Morts tout en étant vivants, chose qu'ils auraient qualifiée d'impossible quelques semaines plus tôt. Leurs sens leur rappelaient sans cesse que tout ce sable était bien réel. Et ce vent également. Ce vent ? En se concentrant, certains crurent entendre des paroles incompréhensibles, des incantations. Mais une halte soudaine interrompit leurs folles pensées.
Elle avait donné l'ordre de s'arrêter. Elle montra du doigt un gros cocon blanc et visqueux. Sur celui-ci s'agglutinaient quelques vers plus épais qu'un pouce et jaunes comme du pus.
Quelle qu'elle fût, la créature se cachant sous l'enveloppe blanche n'avait jamais été observée Là-Haut. Car elle venait des Enfers.




(1) : A sa mort, David parla à son fils Salomon pour que celui-ci lui succède et lui dit "Je m'en vais par le chemin de toute la terre." (I Rois 2, 2 et 3).
(2) : "Lorsque Jésus fut descendu à terre, il vint devant lui un homme de la ville [...]. Jésus lui demanda : Quel est ton nom ? Légion répondit-il. Car plusieurs démons étaient entrés en lui.
(3) : Ce nom est tiré du roman Ivanhoé, de Sir Walter Scott, comme deux autres qui n'ont pas encore été écrits dans mon texte. Ce n'est pas du plagiat, ni les mêmes personnages ! C'est juste un clin d'oeil, car j'aime beaucoup ce livre. D'ailleurs, ce sont les notes de celui-ci qui m'ont donné envie de faire des références et de les expliquer. "Légion" est d'ailleurs utilisé dans Ivanhoé également, il me semble.
(4) : Deuxième des trois noms tirés d'Ivanhoé. Pour ceux l'ayant lu, ils pourront se douter du troisième.


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Nat
« Dernière édition: Septembre 13, 2008, 23:31:45 par Nat » Signaler au modérateur   Journalisée

Entièrement peint : Sarrasins : 305/387 (78,8%) - Mercenaires : 185/280 (66,1%) - Démons : 112/164 (68,3%) - Egarés : 0/30 (0%) - Lémures : 3/3

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« Répondre #1 le: Juin 26, 2008, 16:59:15 »

Des juifs?
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nathan_legrand@hotmail.fr
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« Répondre #2 le: Septembre 13, 2008, 23:36:58 »

Triple post, et à cause de ceux qui se sont désinscrits 4 réponses sur 5 sont de moi  Indéci Je vais voir si je peux supprimer les précédents messages.
Bref, ça n'a pas l'air d'intéresser grand monde, mais, sait-on jamais, voici la suite. J'ai encore passé une ligne pour différencier.

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Nat
« Dernière édition: Septembre 13, 2008, 23:38:52 par Nat » Signaler au modérateur   Journalisée

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« Répondre #3 le: Janvier 17, 2009, 19:26:23 »

Ton histoire est un peut trop longue est lente. On ne voit pas trop ou tu veux en venir. Deplus, je ne pense pas que des juifs puisse être au service des occidentaux. Tu devrait essayer de racourcir ton histoire en gardant les passages clés et en ne sombrant pas dans les détails. Bonne chance pour la suite.
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