Les Chiens de Guerre

Le tournoi de Sartrouville vu par Hercule Jarkath, Champion Rétiaire aux ordres de Bran Carnoth

Citation
Le Camp de Tsilla (vs glooping)

Il nous fallait prendre pied sur la montagne, et vite : les templiers n'étaient qu'à une heure de marche de nos bases arrières. Si ils passaient leur vie à se crêper le chignon, sur un champ de Bataille, Bran et Isha affichaient une symbiose parfaite : Isha allait contourner le flanc, alors que nous allions avec Bran effectuer un passage en force à travers le camp de Tsilla.
Au loin, des arbres terrifiants perçaient le ciel alors que d'enivrantes vapeurs de poison emplissaient lourdement l'air.

Nous nous approchions prudemment sur une terre sulfureuse et envoyons immédiatement un de nos pisteurs inspecter un étrange autel. Au sol, des grilles enfermaient des centaines d'âmes souffrantes n'attendant que leur renaissance.
Une voix lasse, mais cristalline se fit entendre :

_ "Bran Carnoth... Quelle déprimante surprise..."

_ "Dégage catin céleste, j'ai pas le temps pour tes divagations. Je te conseille de décarrer aussi, y'a de la compagnie qui arrive.

_ "Mais je sais très cher. Seulement moi je suis plus mobile qu'un gros paquet de muscles de milles livres. On est pas bien là tous ensemble ?"

_ "Tu me diras ce que tu en penses dans 10 minutes."

Bran se tourna vers nous et braqua sa hache en direction des démons :
"CHAAAAAARGEEEEEEEEZ"

Je m'avançai en position de défense, à longueur de deux hallebardes de mon ami et adversaire. Le plan de Bran était clair, simple, classique, et ne devait pas se perdre en fioritures. En face de nous s'approchaient de redoutables aversaires : Foulques, Ananda la Succube, Malphas l'insinuateur et bien sur -accompagné de ses fidèles cogneurs- Bifrons le Colérique.
Le pisteur caché près de l'autel poussa un ultrason d'alerte : Haagenti le gourmand s'approchait en courant de lui, flairant la chair fraiche aux alentours. Les pisteurs sortirent leurs javelots et criblèrent le démon de tirs, avant que Skiiivkr ne jette dessus une atroce coulée d'acide qui fit fondre les restes du glouton.
Bran s'avança, très confiant, et émit son apocalyptique hurlement, laissant au sol tous les adversaires sauf Ananda qui tint bon sur ses deux jambes. A partir de là, nous connaissions la litanie : tuer l'Ambassadeur, envoyer le Croc neutraliser Foulques et laisser Bran Carnoth gérer les plaisirs féminins à sa façon.

Evidemment, nous avons peut être crié victoire un peu vite : à la 15ème minute de combat, Bifrons se releva et envoya sur Bran un puissant coup de gourdin qui lui arracha son casque et une bonne poignée de dents. Bran se redressa, planta deux pattes dans le torse de la bête et frappa de toutes ses forces dans la tête du démon.
Quand me démon tenta hagard de se relever, il ne vit pas ma hallebarde positionnée au dessus de son cou. Je le décapitai d'un coup sec, scellant la victoire de mon camp alors que Tsilla disparaissait du champ de bataille.

le Défi (vs Alaster, puis Papaours)

Nous marchâmes pendant un long moment, reprenant de l'avance sur les templiers, et arrivâmes à un camp animé. Bran se tourna vers nous :

_ « Ici nous sommes en zone neutre, et nous n'avons nul intérêt à nous faire remarquer, ou nous serons disqualifiés pour le tournoi. Et l'enjeu est de taille... »

Un minuscule démon s'approcha du groupe
_ « Messeigneurs les égarés, je me présente : je suis Messire Valet, fidèle serviteur de Baptiste Valombre. Vous avez désigné votre Champion ? »

Sans même réfléchir l'espace d'une seconde, Bran et Isha me désignèrent :
_ « Notre Champion, c'est Hercule »
Ce lutin haut comme trois cranes me toisa de haut en bas :
_ « Bieeeeeeen. Suis-moi alors, 'Champion'... »

Quand je passai à coté de Bran, celui-ci me murmura quelques mots simples que je n'oublierais probablement jamais :
_ « Je compte sur toi Hercule. Ne me déçois pas. »

Le Démon traitre m'emmena sous un énorme chapiteau qui n'avait rien des magnifiques arènes que je connus par le passé. Quand j'entrai, le tournoi était sur le point de débuter : sur une table de marbre se tenaient face à face deux hommes. En tous cas, si le fait d'humanité était établi pour l'un des deux, je gardais un doute pour le second : haut de deux mètres trente, massif comme un chêne, le champion sur lequel reposaient les yeux vides de Georg von Holbein avait tout d'un habitant des enfers, si ce n'est que son regard brillant témoignait de ce qu'on avait tous perdu ici bas : la vie.
L'homme situé face à la bête attaqua d'entrée de jeu. J'aime ce style : il est payant pour les forts. Mais hélas pour lui, son assaut fut de courte durée : les muscles de l'homme-bête se contractèrent de manière indicible, et il remonta doucement mais surement son adversaire. J'aurais voulu dire à ce dernier qu'il ne fallait pas résister, qui perdrait beaucoup plus qu'un défi sinon, mais ce qui devait arriver arriva : les deux os de son avant bras se brisèrent consécutivement avant de percer sa chair quand sa main s'écrasa sur la table. L'homme qui venait de lui arracher le bras se releva et lui dit simplement « Schtoloï ».
Je vis alors ce que serait mon adversaire : Alaster le Moderator s'assit face à moi. Si je savais être moins puissant que lui, je savais aussi qu'il me restait la technique, et la volonté. Je me remémorai les mots de Bran, et me mis en position. Pour gagner, il fallait que je le force à m'attaquer sans assise, je laissai donc dans un premier lieu partir mon bras en tentant de garder le contrôle au niveau du poignet. Les assauts étaient lourds, puissants, interminables, et pourtant je sentis à un moment le rapport de force se réduire.
Son attention était relâchée en défense, je pourrais lui fatiguer lourdement le bras. Je poussai donc de toutes mes forces une fois, deux fois, et la troisième fois me sembla la bonne. J'avais vaincu, mais il me fallait voir Saurav avant de recommencer.
Valet me lança un regard pérfide et s'adressa à la foule :

_ « Et immédiatement voici la finale que vous attendez tous : Hercule Jarkath, Champion des Egarés, contre Maximilien Stakhanov, Capitaine Occidental ! »

Les corvus murmuraient à mon oreille : « cet homme aurait mangé 3 livres de prima materia », « Tu sais que tu vas perdre un bras, Hercule ? », « Tu veux qu'on t'enterre avec ou sans ton armure ? ». Parmi les vois des piafs, j'entendis une autre voix, sifflante :
_ « Laisse couler Hercule, nous aurons par la ruse ce qu'on nous refuse de prendre par la force. Notre honneur n'est pas en jeu... »

Bran me regardait, je voulais faire bonne figure et surtout gagner un peu de temps, mais le champion occidental posa son regard glacé sur moi en se mit en position.
_ « Schtoloï ? »
Je pris sa main et jaugeai progressivement sa force en augmentant l'effort. Quand il commença à repousser mon bras, je regardai dans la direction de Bran qui me fixait de son regard d'Abimes. Isha quand à lui me fit un signe de tête et siffla :
_ « Laisse filer... Laisse filer... »

Je perdis, sans même avoir bonne figure, sans combat. Bran me lança un regard lourd de sens, alors que Isha sourit. Isha regarda notre Chef d'un air condescendant quand Valet annonça que les Egarés avaient gagné leur pari.

Si pour moi la blessure est vive, Isha a toujours su changer une défaite en victoire mitigée.
Mais Bran n'est pas fait sur le même modèle.
Je sais qu'il me faudra une éternité de combats pour qu'il me pardonne cela...

Seconde partie : l'Etendard de la Voyageuse et La revanche de Tsilla

Hors RP : J'ai fait 2 victoires magistrales et une décisive à ce tournoi, en majorité grâce aux éléments de décors Zaebas 4 qui peuvent être bien rentabilisés avec certaines références. Je m'étendrais un peu plus sur la terraformation et moins sur le blabla dans la seconde partie.

Bravo pour cette première partie !!

Eh, bien écrit !

Et encore plus apprécié après avoir pu être le témoin vivant de la "foire d' empoigne" à Sartrouville ! :)

Citation de: Worm le Janvier 28, 2009, 15:52:50 PM
Je vis alors ce que serait mon adversaire : Alaster le Moderator s'assit face à moi. Si je savais être moins puissant que lui, je savais aussi qu'il me restait la technique, et la volonté. Je me remémorai les mots de Bran, et me mis en position. Pour gagner, il fallait que je le force à m'attaquer sans assise, je laissai donc dans un premier lieu partir mon bras en tentant de garder le contrôle au niveau du poignet. Les assauts étaient lourds, puissants, interminables, et pourtant je sentis à un moment le rapport de force se réduire.
Son attention était relâchée en défense, je pourrais lui fatiguer lourdement le bras. Je poussai donc de toutes mes forces une fois, deux fois, et la troisième fois me sembla la bonne. J'avais vaincu, mais il me fallait voir Saurav avant de recommencer.

Superbe réécriture des faits, bien représentative de la perfidie de ce peuple qui a voulu reprendre sa liberté... comme si quiconque était libre ici bas !
Reprenons donc les évènements tels qu'ils se déroulèrent dans les souvenirs de Tsilla, princesse guerrière des armées damnées :

C'est sur une première victoire magistrale des pleureurs de Tsilla que ce terminait cette première vague d'attaque. Sur ce, les trompettes sonnèrent et une trêve temporaire fut demandée... Chaque belligérant avançant un champion armé du drapeau blanc pour discutailler de la poursuite de nos réjouissances.

Nul ne connaissait la tournure des futurs épreuves qui attendrait les champions. Chez les démon, ce fut Alaster, le démon de l'orgueil qui fut désigné... après moultes tergiversation d'auprès de ces co-défenseurs des terres démoniaques : Ce Narcisse ne souhaitait pas se voir enlaidir par un quelconque effort, et la perfection de son visage s'adaptait parfaitement à une langueur monotone. Les anges rebelles ne le voyaient pas du même oeil ; malheureusement pour lui.

Ce fut un à tournois de bras de fer improvisé que nos champions désignés eurent à disputer. Comble de l'horreur, c'est face à un de ces reptiles pensant (?) qu'Alaster du faire face. Jamais maxime "un muscle des cerveaux" n'eut meilleur représentant que la bête immonde que le doux Alaster du affronter... Soit, ainsi les dieux des enfers se jouaient de sa beauté ? ils voulaient le voir grimacer sous l'effort ? soit, il leur en donnerait pour leur argent !
Face à l'immonde appendice nasale de la bête il tint ferme. Le bras de la bête faisant 1/2 pieds de plus que le sien, l'affaire était bien mal partit !
Tout autour des paris étaient pris sur les futurs gagnants ! Les champions étant déjà désignés, moultes furent les lâches qui abandonnèrent leurs forces pour parier sur l'Ours occidental... Tout orgueil que son les démons, fier de leur peuple et méprisant pour les envahisseurs et esclaves, nous nous acharnâmes à croire en nos forces !

Le coup d'envoi fut donné ! C'est deux raz de marée de forces brutes qui s'affrontaient sur la table ! Les vagues successives, tantôt de droite, tantôt de gauche faisaient fluer et refluer le pilier des bras s'opposant... Les bras gauches derrière le dos, l'équilibre était instable pour le pauvre orgueilleux qui tantait bien mal que pis d'affronter la bête... déconcentré qu'il était par la crainte que ses efforts ne ternissent à jamais son visage angélique...
Puis ce fut de violent coups de butoirs. Surpris, Alaster du s'incliner face à son adversaire, le bras endolori pour un temps. Se levant, humble devant la défaite (comble pour un orgueilleux !) il ne pu qu'assister ravi à l'installation de l'Ours occidental face à son précédant adversaire... et constater que ledit adversaire s'accrochait férocement au dossier de sa chaise pour préparer le combat !

Vils tricheurs ! Impossibles d'être honnêtes même dans les enfers ! La défaite de l'orgueilleux réclame vengeance d'une si ignominieuse tromperie car l'honnête orgueilleux quand à lui gardait bien son poing fermé dans le dos...

Ainsi fut la victoire des égarés sur les démons ! Une victoire qui ressemble à toute une histoire de trahison et de petites victoires... mais un jour viendra, oh oui ! Un jour viendra ou les démons reprendront leur suprématie sur les enfers !!!

:D ;D :D

Mouhahahaha excellent :')

Pour l'histoire, il faut rappeler qu'il y avait deux démons, et en l'occurrence deux Tsillas dans le tournoi. Donc il est sur que ce qui fut dans le souvenir de l'un une défaite des démons fut dans l'optique de l'autre une brillante victoire.

Il faut aussi savoir que les Champions n'ont pas du tout été désignés dans une optique de bras de fer au départ, on s'attendait plutot à se retrouver sur une table spéciale avec un scenar bien hard. Du coup, c'est majoritairement ceux qui ont le plus meulé au round 1 qui ont été désignés, et manque de bol, PapaOurs avait bien bien meulé avec sa compo Burn (Georg Sara Angelo Bretteurs)

Je m'attelle à la seconde partie du journal d'Hercule des que j'ai fini... euh... plein de trucs  ;D