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bréchuedent
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« le: Février 06, 2008, 17:02:34 »

11 Octobre 1634,

Espéranza ! Jamais homme n’avait mieux porté son nom ! Miguel Garçia Espéranza notre capitaine, se voyait comme le prochain Cortès partant à la recherche des cités d’ors infernales. Fier comme un pape, il caracolait à la tête de la troupe hétéroclite qu’il avait rassemblée. Quelques soldats réguliers, arquebusiers et hallebardiers soutirés, probablement à grands renforts de Xeres, au commandant du quartier Espagnol de Nouvelle Jérusalem et une bande de mercenaires et d’aventuriers recrutés à coups de cervoise ou de bâton dans les rues les plus mal famées des faubourgs, le tout encadré par quelques solides lieutenants qu’il ne faisait pas bon contrarier. Tous étaient humains, mais certains avaient déjà passé, nous regardions ces derniers avec un mélange de curiosité et de crainte, nous demandant si nous serions bientôt des leurs. Nous faisions également marche en compagnie de la relève d’un fortin perdu à l’entrée des marais. Outre un sergent, une dizaine de mousquetaires et de grenadiers, une none et un prêtre constituaient la future garnison de ce poste avancé. Notre moral était bon, car nous savions que les religieux étaient de bons médecins et nous savions aussi que leurs talents nous seraient bientôt utiles.

Comme toutes les expéditions, nous devions traverser les faubourgs, puis passer l’enceinte, ensuite, emprunter le pont qui enjambe le fleuve noir. Passé le pont, il nous fallait longer le Styx pour atteindre, après une trop longue marche, les marais de Göt-Whalle. Mais nous n’en étions pas encore là. Nous étions toujours dans la zone couverte par l’artillerie des forts qui ceinturaient la ville quand nous le vîmes arriver vers nous.

Il nous salua tous d’un signe de croix, sans enlever son heaume, duquel sortit un lugubre « Pax vobiscum ». Les mercenaires, qui d’habitude plaisantaient sur cette maxime, prétendant qu’ils vivent de la guerre et que la paix les ruinerait restèrent silencieux. En fait, personne ne disait rien, nous avions tous vu l’armure noire et la croix de sinople qui indiquaient sans équivoque que notre nouveau compagnons de route était un moine combattant de l’ordre de Saint Lazare…un lépreux !

13 Octobre 1634,

Si la plupart d’entre nous s’étaient fait à l’idée de combattre aux côtés de damnés, peu avaient envie de le faire avec un lépreux fut-il encore (si peu) vivant. Pourtant la réputation de ces moines était des meilleures. Un soir de bivouac, le prêtre nous raconta leur histoire.

L’ordre avait été fondé il y a un peu plus de cinq siècles, lors des croisades. L’ordre de Saint-Lazare accueillait les chevaliers des ordres atteints de la lèpre, ceux-ci, loin de devenir des mendiants, continuaient à accomplir leurs vœux de moines soldats en combattants les infidèles. Ils furent de toutes les grandes batailles, payant souvent de leur vie un paradis qu’ils avaient bien mérité. Ils se considéraient eux-mêmes comme des morts vivants. Une fois leur maladie découverte, on disait pour eux, en leur présence, la messe des morts, puis on les envoyait hors les murs, dans le ladredrie, d’où ils ne sortaient que pour combattre et mourir.
Leur maladie est pour eux un bienfait, puisqu’ils ne ressentent pas la douleur, par contre, elle fait trembler leurs adversaires. Et comment le courage peut-il manquer à quelqu’un qui se sait déjà mort ? Dès la découverte des portes, les moines soldats de l’ordre se présentèrent nombreux cherchant peut-être dans cet ultime combat la rédemption ou un remède à leur malédiction.

18 octobre 1634,

La première partie du voyage se passa sans histoire. Si on excepte la perte d’une mule et de deux hommes lors de l’effondrement d’une corniche, nous avons prié pour le salut de leur âme et pour que les munitions que transportait la mule ne nous fassent pas défaut au mauvais moment.

Et puis à l'entrée des marais un hallebardier qui s’était éloigné pour pisser s’est fait choper par une de ces saloperies de plantes carnivores, ben oui dans les marais, la pudeur c’est mortel l’aurait mieux fait de se soulager devant nous ! Il y a eu aussi ce type qui s’est appuyé sur des roches de basalte coupantes comme des rasoirs. Au début il a juste mis un mouchoir pour éponger le sang, mais l’infection s’y est mise, le soir il avait la main toute noire, la none a dit qu’il fallait l’amputer, pauvre gars, au moins maintenant, je ne serai plus le seul manchot de la troupe !

Après sept jours de marche, nous sommes enfin arrivé au fort « du jugement du christ » La bleusaille ne peut pas s’empêcher de demander pourquoi un tel nom pour un fortin. La réponse est simple le jugement du christ est la première étape du chemin de croix et Dieu sait qu’une expédition dans les marais de Göt-Whalle ressemble plus à un chemin de croix qu’à une ballade champêtre !

Le commandant du fort nous a reçu avec toute la courtoisie dont un soudard est capable !
S’il était heureux de voir arriver des renforts, du ravitaillement et une nouvelle guérisseuse, il appréciait beaucoup moins la présence de mercenaires et de damnés dans nos rangs.
De toute façon, nous ne devrons passer qu’une nuit dans ce tas de pierres qu’on appelle un fort. Le capitaine Espéranza nous a informé que dès l’aube nous nous remettrons en route.

20 Octobre 1634,

Comme il l’avait dit, Espéranza était reparti de bonne heure, et nous derrière lui, enfin, pour un moment parce que notre fier capitaine ne tarda pas à désigner un éclaireur volontaire pour passer en tête de la colonne, On n’est jamais trop prudent !

Nous avançons dans les marais sans trop savoir où nous allons, et personne n’a pensé ou osé demander au capitaine ce que nous cherchons, nous sommes déjà bien trop content de ne pas faire de rencontres indésirables. Régulièrement le capitaine s’arrête, sort un morceau de parchemin, une plume et un petit encrier d’un écritoire de voyage et prend des notes. Comme s’il n’avait que ça à faire ! Il prend aussi régulièrement soin de marquer notre chemin, en posant un signe sur un arbre, ou en élevant un petit tas de pierres, au moins on saura comment rentrer !

Novembre 1634,

Une semaine que nous pataugions dans les marais, la mauvaise humeur commençait à s’installer dans la troupe et elle grandissait au fur et à mesure que nos vivres diminuaient. La végétation des marais était de plus en plus épaisse, nous avancions à grand peine. Tout d’un coup, une clairière s’est ouvert devant nous, dévoilant en son centre une immense construction en pierre. Espéranza en tomba à genoux ! Après une rapide prière et un ostensible signe de croix, notre chef reprit le contrôle de la situation. De notre côté, nous avions bien compris que c’était là le but de notre expédition, il nous restait à explorer les lieux. Notre mauvaise humeur avait disparu, laissant place à l’espoir de riches trouvailles. Le capitaine réparti sa troupe en petits groupes, dirigés par un de ses lieutenants ou lui-même, ordre était donné aux groupes de ne pas se perdre de vue. Si quoi que ce soit d’anormal survenait, nous avions ordre de tirer et de nous rassembler.

La construction ressemblait à une immense pyramide tronquée, sur chaque face de la pyramide, un escalier menait à son sommet. C’était tout ce que nous pouvions voir avant de commencer à monter les marches. Celles-ci étaient poisseuses, gluantes, couvertes d’un liquide brunâtre, que les plus aguerris d’entre nous identifièrent comme du sang !
Un frissons nous parcourut l’échine ! Régulièrement les marches aboutissaient à un palier, ou nous trouvions parfois une porte donnant sur un couloir qui rentrait dans la pyramide.
A chaque fois,le capitaine désignait deux hommes pour rentrer et inspecter le couloir. Quand ce fut mon tour, je faillis en avoir la nausée ! Je rentrai le premier, serrant mon tromblon, prêt à le décharger et à courir vers mes camarades. Derrière moi, je sentais la présence rassurante du chevalier lépreux, jamais je n’aurais cru que je serais aussi heureux de l’avoir si près de moi.

Le couloir donnait sur une pièce carrée aux murs couverts de bas-reliefs. Au centre de celle-ci se tenait comme un autel en pierre . Après avoir inspecté la pièce, qui semblait vide, nous nous sommes intéressés de plus près aux bas-reliefs. Au début, il nous fut difficile de les déchiffrer, ils étaient constitués de lignes parallèles dessinant des formes, ou des animaux fantastiques, ensuite, nous avons distingué des visages, des coiffures étranges, puis notre sang se glaça quand dans la lueur de notre torche, nous vîmes ce qui devait être un prêtre ou un personnage important planter un poignard dans la poitrine d’un supplicié. En descendant la torche, nous vîmes que ce sacrifice avait lieu en haut d’une pyramide comme celle où nous nous trouvions et que sur les marches, attendaient des centaines d’autres victimes !

Un coup de feu nous tira de notre effroi ! Nous sommes retourné en toute hâte vers nos compagnons. Le coup de feu avait été tiré par le groupe qui explorait la pyramide par le flanc opposé. Comme le pallier sur lequel nous nous trouvions faisait le tour de la pyramide, il nous fut facile de le rejoindre. Le troisième groupe qui était resté au pied de la pyramide pour garder les deux autres en vue montait les marches du plus vite qu’il pouvait.

Quand nous avons rejoint l’autre groupe, un arquebusier était en train de jurer par tous les saints du paradis qu’il avait vu un homme ou quelque chose comme ça en bordure de la clairière et qu’il avait suivi les ordres en tirant, pour avertir d’un danger. Espéranza désigna quatre hommes, dont le tireur pour aller inspecter la lisière de la jungle, tandis que lui-même irait inspecter le sommet de la pyramide. Nous l’accompagnions, plus que jamais sur nos gardes.

Arrivés en haut, une autre vision d’horreur s’offrit à nous. Le sommet de la pyramide était occupé par un petit temple, en tout point semblable à celui qui était visible sur les bas –reliefs. Mais tout autour de celui-ci, des crânes humains, encore dégoulinants de sang étaient fichés sur des piques rudimentaires. Pour tous, il était maintenant clair que nous n’étions pas seuls et que « les autres » n’étaient pas du tout amicaux. Pourtant il ne nous était pas possible de savoir si les responsables de ce massacre étaient ceux qui avaient construit ce temple ou leurs vainqueurs.

Espéranza ordonna de fouiller le temple, sans résultat, si ce n’est du sang, des os et de la chair en putréfaction où grouillaient encore des vers et qui exhalait une pestilence insupportable. Tout aussi insupportable était la vue des armures et des cabassets empilés  comme des trophées dans un coin du temple, indiquant qu’une dizaine d’hommes au moins  étaient déjà passés de vie à trépas en ce lieu.

C’est alors qu’Espéranza me demanda si je n’avais pas vu un sarcophage ou une grosse pierre. Je me rappelai de celle qui trônait au centre de la pièce que nous visitions, avant que l’arquebusier ne tire. « Sots, que ne me l’as-tu pas dit plus tôt ! Suivez-moi vous autres. »
Nous redescendîmes quatre à quatre les escaliers, tout notre groupe s’engouffra dans le couloir, accédant ainsi à la pièce aux bas-reliefs. 

« C’est ça, on doit pouvoir l’ouvrir dit Espéranza ! Une bourse d’or à celui qui trouve comment »

Tous nous cherchions à ouvrir ce bloc de pierre sculpté, sans trop regarder ce que représentaient les dessins qui se trouvaient dessus. Les uns poussant, les autres tirant, nous étions tout  à notre affaire quand un bruit de course se fit entendre dans le couloir.
« Des squamates ! » nous étions pris au piège !

Je déchargeai mon tromblon dans le couloir fauchant trois humanoïdes à tête de lézard. La fumée envahit la pièce, nous prenant tous à la gorge. Le chevalier de Saint Lazare entra dans le couloir « Je vais les retenir le temps que je peux, trouvez une solution ou priez pour le salut de votre âme ! »
Nous cherchions, frénétiquement, enfin ceux qui en étaient toujours capables !
C’est alors que je vis, sur l’autel, une tête de mort qui semblait me regarder bizarrement, je ne sais encore pourquoi, j’enfonçai mon index et mon majeur dans ses orbites vide, je sentis un mécanisme céder et j’entendis deux déclics suivis du bruit d’un engrenage, une porte s’ouvrit dans le mur opposé au couloir. « Vite dit Espéranza, tous à l’intérieur. Sans réfléchir, nous nous sommes tous précipités de l’autre côté de la porte, chacun cherchant, dès qu’il l’avait franchi, comment la refermer. On ne sait qui y parvint, ni comment, mais toujours est-il que dans le même bruit d’engrenage, la porte se referma. Jetant un dernier coup d’œil dans la pièce, je vis dans le contre-jour, le chevalier ladre qui s’écroulait et nos ennemis se ruer vers nous, juste avant que la porte se referme.

« Bon, dit Espéranza en examinant la nouvelle pièce où ,nous nous trouvions, j’espère qu’ils ne savent pas comment ouvrir cette porte ! »
« Essayons de sortir d’ici avant qu’ils ne le découvrent ! »

C’est seulement à ce moment, que je réalisai que nous étions, sur une plate-forme, la pyramide était creuse, et accroché à l’intérieur de ses flancs, nous découvrions une cité cachée. Des dizaines de bâtiments reliés par des terrasses et des escaliers.
Des coups sourds frappés sur la porte que nous venions d’emprunter nous rappelèrent que nos poursuivants étaient toujours là. Puisqu’ils tentaient de forcer la porte, nous en avons instantanément déduit, non sans soulagement, qu’ils ne connaissaient pas le mécanisme d’ouverture.

Espéranza s’était déjà engagé dans l’escalier, il passait de bâtiment en bâtiment explorant chaque recoin avec plus de frénésie que de curiosité, comme s’il cherchait quelque chose.
Nous le suivions, sur nos gardes, surtout pressés de mettre le plus de distance possible entre nous et la porte que nous venions de franchir. Tout en pénétrant dans les entrailles de la pyramide, nous découvrions une véritable nécropole, çà et là des squelettes gisaient, certains portaient encore, coincés entre leurs cotes, des lances ou ce qui devait être des armes.

Espéranza s’était arrêté dans ce qui semblait être l’exacte réplique, quoi que beaucoup plus grande, du temple qui se trouvait en haut de la pyramide. Mais cette fois nous pouvions voir, peint sur les murs ocre rouges de ce bâtiment toute l’histoire de la cité. Un peuple victorieux qui mène ses vaincus au sommet de pyramides sacrificielles. Un portail infernal, semblable à celui que nous avions franchi à Magdebourg, surplombé d’éclairs maléfiques qui s’ouvre au pied d’une statue noire. Puis ce qui nous semblait être des Occidentaux, sans doute des Espagnols, aux têtes recouvertes de bourguignottes, et montant des chevaux qui débarquaient de navires aux voiles marquées d’une croix. Ensuite les combats entre les Espagnols et ce peuple, qu’Espéranza identifia clairement comme des Aztèques. La fuite des indigènes à travers le portail. Puis le récit inachevé de l’histoire de ce peuple, d’autres combats contre des démons, puis plus rien, comme si l’artiste qui avait peint ces dessins était mort avant d’achever son œuvre.

Espéranza était plongé en pleine méditation devant un des dessins. Il m’ordonna de le recopier. Il me dit qu’il était certain que le portail existait, qu’il était sous le temple et qu’il fallait le trouver.

Ses réflexions furent interrompues par un bruit assourdissant qui se répercutait en échos sur les parois de la pyramide. La porte venait de céder sous les coups des égarés, nous n’avions plus le temps de chercher le portail, il nous fallait sortir d’ici au plus vite.
Espéranza voyait tous ses rêves s’écrouler, il avisa une statuette d’or qui était posée sur un autel, il voulait un epreuve. Il s’empressa de prendre la statuette.

L’un d’entre nous découvrit un souterrain, n’ayant pas d’autres choix, nous nous engouffrâmes tous à l’intérieur. Deux grenades bien placées scellèrent son entrée pour un temps, juste ce qu’il nous fallait pour sortir.

Le souterrain débouchait dans les marais, aucun d’entre nous n’avait envie de retourner à la pyramide pour savoir ce qui était arrivé aux autres, Quelques coups de feux résonnèrent encore, puis un silence éloquent s’en suivit. « Pas la peine de traîner ici dit Espéranza ».

Le retour fut épuisant, nous avancions à marches forcées, portant tour à tour la lourde statuette d’or. Lorsque ce fut mon tour, je pus voir le visage d’un dieu grimaçant, dont on ne savait pas très bien s’il ressemblait à un homme, à mort ou à un chien.
Nous avancions le plus vite que nous pouvions, sentant, sans les voir, que nos poursuivants étaient sur nos talons. Nous ne nous arrêtions presque jamais, et quand c’était le cas, la moitié d’entre nous montait la garde pour les autres qui n’arrivaient de toutes façons pas à dormir.
Quand un homme s’écroulait, personne ne revenait en arrière pour l’aider, sauf s’il portait cette maudite statuette.

Alors que nous n’étions plus très loin du fort, leur avant-garde nous a rattrapé, encore des lézards, mais plus petits qui lançaient des javelots avec une précision diabolique et des êtres mi-hommes mi-corbeaux qui achevaient les blessés avec un acharnement malsain. J’ai lancé mes dernières grenades, et tout cela a disparu dans la fumée et la grenaille, nous n’étions plus beaucoup et l’un d’entre nous avait un javelot planté dans la cuisse. Il a juste pris le temps de l’arracher avant de repartir.

C’est dans un état d’épuisement total que nous parvînmes à l’avant poste. Le blessé avait tenu jusque-là, mais la fièvre s’était emparée de lui, nous ne savions pas comment il avait fait pour ne pas s’écrouler, mais il était là.

Le capitaine du fort ne mit pas longtemps à aviser notre fardeau, il entra dans une vive discussion avec Espéranza. Nous n’avons pas tout compris de cet échange animé, si ce n’est que le capitaine du fort n’était pas trop content de nous voir revenir avec cette statuette. Il devait en savoir plus que ce qu’il voulait bien en dire ! Espéranza obtint finalement que la statuette soit enfermée sous bonne garde dans la chapelle.

Le blessé agonisait et délirait dans la cabane où la sœur le soignait. Espéranza nous ordonna de nous reposer, nous avertissant que nous repartirions dès que possible. Mais aucun de nous n’arrive à dormir. J’en profite pour écrire ces quelques lignes et exorciser mes craintes et mes espoirs. Quoi, que nous ayons trouvé, tout cela ne vaut pas un bon repas, une bière et une fille à trousser. Je ne sais comment ni pourquoi je suis toujours en vie, alors que tant de mes compagnons ont péri. Et paix à mon âme, je ne peux réprimer cette jubilation qui monte en moi, je suis en vie !













Le groupe de Sarasin achevait de fouiller les ruines encore fumantes du fortin.
Dans la chapelle, Nour Ed-Din se faisait lire le calepin retrouvé à côté des cadavres horriblement mutilés de trois hommes.
Le vieux juif referma le calepin recouvert de cuir et le tendit à Nour Ed-Din.
« C’est tout dit-il »
« Bien dit l’officier Sarasin, au moins nous ne devrions pas avoir de mal à trouver notre chemin. » Il mit le calepin dans sa ceinture.
« Rassemblement, nous partons chercher cette fameuse pyramide ».

Quelques infos :

L’ordre de Saint Lazare a vraiment existé. Toutes les informations données au sujet des lépreux et de l’ordre sont exactes. Cet ordre existait toujours en 1634.

L’illustration représente Huitzilopochtli dans son temple et est tirée du Codex Azcatitlán.
Source : http://www.geocities.com/symbolos_fg/sprec15.htm

« Dernière édition: Février 06, 2008, 17:14:45 par bréchuedent » Signaler au modérateur   Journalisée

"J'adore quand un plan se déroule sans accrocs"
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