gencon2008 récit d'un officier sarrasin

Cela fait déjà plus de 6 mois que j'arpente les enfers au nom d'Allah. Je pensais avoir tout vu, j'avais tort, les évènements que j'ai vous narrer sont là pour en témoigner.

Notre général Nazir Ibn Hamid Ibn Hajad (loué soit son nom) nous avait amené avec lui dans une vaste expédition sur des territoires jusque là inexplorés. Une première expédition berbère en était revenu quelques jours plus tôt et les richesses décrites avaient attirés l'attention de nos gouvernants, mais surtout 3 portails donnant sur un nouveau monde avait été découvert. Une région qui en outre abritait tout les écrits que l'humanité avait produit, tout les manuscrits de la grande bibliothèque d'Alexandrie, tout les parchemins, livres, plaques, tout ce qui avait été écrit par la main de l'homme, une richesse incommensurable.

Nazir Ibn Hamid Ibn Hajad à la tête d'un millier de combattants parti prendre possession au nom de l'Islam de ces nouvelles terres et trésors. Hélas cette découverte avait également attiré la convoitise de nos ennemis et au final nous trouvâmes face à nous des hordes démoniaques, des terribles combattants égarés, des libres compagnies de vils mercenaires et de ces maudits guerriers roumis. Pour essayer de prendre l'avantage sur nos adversaires Nazir Ibn Hamid Ibn Hajad décida de scinder son armée en de petites compagnies plus mobiles et plus aptes à perturber nos ennemis, mais ces derniers avaient fait de même. Ainsi une série d'escarmouches vit s'affronter des dizaines et des dizaines de combattants de toutes les factions.

Pour ma part je commandai un détachement qui avait pour mission de s'emparer d'un secteur comportant d'étranges colonnes de pierres ornées de visages grimaçants dont la simple vue remplissait d'effroi les coeurs des plus endurcis, et en plein milieu de cette plaine infernale se trouvait un maléfique autel suintant la mal absolu au milieu d'un paysage de lave. Ce jour là Allah ne fut pas méséricordieux et un grand nombre de mes hommes fut tués par un groupe de démons enragés. Je vis mes hashishins succomber face à une succube, un de mes valeureux lanciers se sacrifier sur un énorme démon de la colère, les combats furent éprouvants, et je dus me résoudre à céder le terrain pour ne pas voir toute ma troupe y passer.

Le lendemain une nouvelle mission me fut confié, je devais partir explorer des terres à la périphérie des portails et essayer d'accumuler le plus de découvertes possibles. Une compagnie d'égarés se trouva sur mon chemin, je fis preuve de plus de sagacité et de tactique que lors de mon premier combat mais les égarés étaient également malins et redoutables et nous nous sommes très vite neutralisés mutuellement.

Ce fut encore contre les égarés que je me battis à nouveau le lendemain, un duel harassant où mes meilleurs hommes trouvèrent la mort, en signe de victoire les guerriers égarés tranchaient les têtes de mes hommes, ce fut un spectacle traumatisant.

Enfin arriva le dernier jour, le plus terrible. Alors que les différentes compagnies continuaient de lutter âprement pour la possession des portails, dont nous n'avions aucuns sous notre contrôle, les templiers arrivèrent. Comme aux pires jours des croisades nous vîmes déferler une immense et terrible armée de templiers parés de rouges. A leur têtes la combattante mystérieuse connut de tous sous le nom de la voyageuse. Cette armée était d'une taille démesurée et toutes les factions réunies ne faisaient pas le poids devant l'étalage d'une telle puissance. Ordre nous fut donner de nous replier au plus vite en essayant de ramasser le plus de trésors possibles, des parchemins de toutes tailles et de toute sortes jonchés le sol. Face à nous une compagnies d'infidèles essayèrent de dérober sous notre nez les précieux manuscrits. Nous ne pouvions rentrer en laissant ces trésors en de mauvaises mains, mes hommes se battirent comme jamais et nous quittaâmes les lieux talonnés par les templiers mais en laissant derrière nous les cadavres des imprudents occidentaux qui avaient croisés notre route. Sur le chemin du retour j'eus l'imprudence d'ouvrir un parchemin, il contenait des sourates inconnues, je sentais peu à peu ma raison m'abandonner et devant l'ampleur d'une telle révélation et pour ne pas choquer la foi de mes coreligionnaires, je brûlais le parchemin. Mais le sens de cet écrit hante encore mon esprit et je n'arrive plus à trouver le repos, puisse Allah me pardonner.