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Black.ankh
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« le: Décembre 31, 2007, 16:52:16 »

Voici des données historiques, mythologiques, religieuses... sur les personnages, troupes, etc du jeu que j'ai pu glanner, ainsi que toutes les corrections, ajouts et débats qu'a aporté la communauté (que je remercie énormément pour m'aider à grossir cette mini encyclopédie !)
Merci de laisser ce sujet pour l'archivage de vos informations ^^.
Pour en discuter, c'est par



Les Egarés :


Strige (Comme Etruscilla) : Les stryges ou striges (du grec strigx, « oiseau de nuit »), sont des démons femelles ailées, mi-femmes mi-oiseaux, qui poussent des cris perçants. Elles apparaissent dès l'Antiquité dans la croyance romaine (les premiers textes portant sur le sujet ont en effet été écrits en latin et semblent se référer à une ancienne croyance populaire).
Les stryges s'en prennent essentiellement aux nouveaux-nés, soit qu'elles sucent leur sang, soit qu'elles les enlèvent de leurs serres crochues... Elles sont pour cela souvent confondues avec les vampires. Elles sont également associées aux cimetières. Selon Pline, elles empoisonnaient les enfants avec leur lait.
Le mot « strige » servit aussi d'injure dans le monde romain.
La déesse Carna, qui veillait sur les gonds des portes des maisons, avait pour fonction d'écarter ces monstres grâce à des incantations magiques.
Les Saxons étaient convaincus que les stryges mangeaient ou suçaient le sang des vivants et pour s'en préserver, il fallait à tout prix brûler les stryges qu'ils avaient surprises et en manger la chair.
Chez les arabes, la stryge prend le nom de goule (ou ghole) et se repait de la chair corrompue des cadavres.

Vorenus : Lucius Vorenus et Titus Pullo (également dans la série) sont parmi les rares soldats cités par Jules César dans la Guerre des Gaules, pour leur conduite héroïque lors du siège d'une unité romaine par les belges Nerviens.

Origine des Squamates :
En méditant sur l'origine d'Isha Akshay, je me suis demandé si les squamates dans leur ensemble n'appartiendraient pas à une catégorie de damnés "hindouistes". Plusieurs indices vont dans ce sens:
- L'origine du nom d'Isha Akshay, si je ne me trompe pas. (cf plus bas)
- Les squamates utilisent des disques de combat, qui étaient appelés Chakras quant ils étaient utilisés par les sikhs.
- Les squamates, par leur nature même, "changent de peau", de la même façon que l'âme se ré-incarne = change de chair, de peau, pour purifier son karma (même en enfer).

Saurav Geet :
Een fait ce sont simplement des prénoms indiens modernes (Ceci dit on reste bien dans la région du Gange...). "Saurav Geet" signifie donc "Chant Mélodieux". L'adjectif "mélodieux" est important car selon la croyance, le chant parfait, qui allie les trois aspects: ryhtme, mélodie et harmonie, aurait le pouvoir de guérir...Ceci explique cela

Isha Akshay :
Ma théorie fumeuse et fumante est la suivante: le nom véritable de ce louable squamate pourrait être " ??a akshaya " , un nom sanskrit, qu'on pourrait traduire par "protecteur éternel" ou "seigneur éternel". Et là où le ravioli entre en ébullition, comme dirait l'autre, c'est quand on se rend compte que c'est un surnom donné à diverses divinités de l'hindouisme, et notament...Krishna, qui fait partie de cette catégorie de héros divinisés dont la mort trouble est source de nombreuses interprétations mystiques...

Bran Carnoth :
Ce nom a la même racine que le mot carnon (corne), d'où découle le nom du dieu Carnonos, également connu sous le nom de Cernunos. Les Carnoth (Les cornus), en eux-même, sont une tribu du nord de l'Ecosse, latinisés en Carnonacae puis en Carnotto. Le nom de la Calédonie (=Ecosse) pourrait également avoir ce nom tribal pour origine.
Mais en Breton Bran veux dire corbeau aussi ce me semble...Pas simple hein?  Cool
D'aprés ce que j'ai pu glaner, il y a deux Bran assez important:
-Bran le Béni, je crois que c'est celui-ci qui a eu la tête tranchée, et depuis sa tête est un talisman puissant qui protège son peuple. Je ne me souviens plus des détails.
-Bran le Corbeau, qui a été attiré par des créatures féminines vers un lieu lointain et mystèrieux avec ses hommes, alors qu'ils avaient pris la mer. Ils ont eu l'impression d'y passer un mois je crois (en profitant des plaisirs offerts par ces demoiselles), puis sont repartis. On les avait cependant prévenus de ne plus poser le pied sur le sol de leur patrie d'origine. De fait, quand l'un d'eux a mis pied à terre, il est tombé en poussière. En vérité, leur absence avait duré des décennies, et le temps reprenait ses droits lorsqu'ils touchaient le sol. Plus personne d'ailleurs ne les reconnaissait, sauf en disant qu'ils ressemblaient à des hommes qui avaient jadis disparu...Bran et ses hommes ont alors repris la mer pour se rendre on ne sait où, et n'ont plus reparu.
Si Bran Carnoth devait être l'un des deux Bran légendaires, je pencherais pur le second, ça colle assez bien: il serait allé en enfer, attiré par des succubes par exemple, et le temps y est gelé, comme on le sait.

Frondeuse :
Je veux faire un commentaire sur la frondeuse et le porteur de vers.
Les deux ont une inspiration grecque. Elle est une amazone. Les amazones se extirpaient le sein du bras avec lequel elles maniaient les armes. Ainsi que la frondeuse.
Et le porteur de vers est une claire référence à Prometeo. Il est régénéré chaque nuit et par le jour il commence le châtiment.  Sourire
En effet la frondeuse à un pur style grecque, et une très bonne remarque sur Prométhée ! Ce pourrait-il que ce soit bel et bien lui ? ou juste un clin d'œil ?
Au passage, concernant les Amazones, il est désormais avéré que l'histoire du sein coupé/brulé etc. est une idée reçue actuelle, où l'on a fait des Amazones des femmes barbares détestant les mâles et leur "féminité". Il est avéré, de part l'archéologie et l'histoire, que les Amazones, au contraire, étaient extrêmement fière d'être femme, et que leur poitrine était justement le symbole de cette féminité. Certains textes grecs font référence à des "femmes sans poitrine" ; celà s'explique par le port de pièces de cuir serré sur le torse, aplatissant la poitrine et la protegeant lors du maniement de l'arc !
« Dernière édition: Juin 04, 2008, 19:27:31 par Black.ankh » Signaler au modérateur   Journalisée

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« Répondre #1 le: Décembre 31, 2007, 16:52:34 »

Les Sarrasins


Sarrasins :
Sarrasin a l'origine ne signifie (en grec) qu'orientaux, pour les Romains il s'agit d'une peuplade du Sinaï.
C'est seulement au moyen age que cela devient tout paien puis personne de confession musulmane en particulier les tribus arabo-berbères.
Le sarrasin par excellent est l'ennemi des croisés Saladin.
Au départ donc, sarrasin fait plus allusion a une ethnie qu'à la religion.
Dans l'islam, les partisans ou les auxiliaires d'une compagnie sont appelés Ansar.

Tarik : prénom arabe signifiant étoile du matin", "voyageur nocturne"
Malik : signifie "Roi"

Assassin :
Au XIème siècle, les Nizârites, communauté musulmane chiite, prêche une lecture ésotérique (c’est-à-dire un peu secrète et magique) du Coran. On les appelle aussi Ismaéliens ou Bâtiniens.
L’un des chefs, le philosophe Hassan ibn al-Sabbah, surnommé “le Vieux de la Montagne”, fait construire une forteresse au sud de la mer Caspienne (Iran actuelle): Alamut est le quartier général des Nizârites, en guerre contre les Turcs.
Le mot « Assassins » apparut la première fois dans les chroniques des croisades pour désigner une secte musulmane dominée par un mystérieux « Vieux de la Montagne », leurs mœurs et croyances les rendaient « aussi abominables aux bons chrétiens qu’aux bons musulmans ». C’est le rapport d’un émissaire en Egypte de l’Empereur Barberousse qui date de 1175 qui en fait première fois mention.
Ces témoignages révèlent un aspect important du mythe « Assassins », ce qui frappe l’imagination des chrétiens des croisades, c’est le caractère fanatique de leur méthode plus que le meurtre en lui-même !
Le vénitien Marco Polo qui aurait traversé la Perse vers 1273 livre un témoignage assez précis des coutumes des hommes d’Alamùt: « Le vieil homme était appelé en leur langage Aloadin. (…) il leur faisait boire un breuvage qui les endormait aussitôt, puis les faisait emporter dans son jardin. (…) Et quand il veut envoyer en quelque lieu un de ses Hasisins, il fait donner de son breuvage à l’un ou à l’autre de ceux qui sont dans son jardin, et le fait porter dans son palais. (…) Et quand le Vieil veut faire occire un grand seigneur, il leur dit : Allez et tuez telle personne et quand vous reviendrez, je vous ferai porter par mes anges en Paradis»
Si les chroniqueurs médiévaux font mention d’un mystérieux breuvage qui rend docile les membres de cette secte, il faut attendre les études faites au XIXème siècle pour que l’on trouve une explication du vocable « Assassin », c’est à cette époque que serait née la fameuse explication relative au hachîch d’où le nom d’hachînchiyyîn (fumeur de hachich).
Si cette étymologie avait été la bonne, le mot français obtenu aurait été hachichi. Pour ce qui est de l’étymologie reçue partout, les auteurs du Dictionnaire Historique de la langue française (Le Robert, 1992) expriment des doutes. “Très critiquée par certains orientalistes, cette origine pourrait céder la place au substantif ‘asas “patrouille” et ‘asaas “gardien” (pluriel ‘asaasin)” (l’apostrophe devant asas transcrit la consonne arabe aïn). Il existe en arabe un verbe ‘as, qui signifie “faire le guet”, et dont est dérivé le nom ‘asassassas, pluriel, oussouss, qui signifie “fondement”. L’adjectif qui en est dérivé est assassi, qui signifie “fondamental”. En arabe, loi organique se dit qanoun assassiya. Le sens de assassin, comme “gardien des fondements”, montre que les assassiyin qui éliminaient du dar el islam mécréants et infidèles, surtout les chrétiens, n’agissaient pas ainsi parce qu’ils auraient été sous l’emprise de la drogue, mais parce que ces tueurs se considéraient comme les gardiens du dogme islamique et comme de vrais musulmans.
Dans le reportage diffusé recement sur Arte, les assassins ne s'en prennent que tres rarement aux chretiens. Le propre d'un assassin est de frapper a la tete, or la tete des chretiens est en Europe. La secte des assassins passait plutot des accords avec les chretiens, leurs principales cibles restants les dirigeants musulmans qui mennacaient la secte ou qui refusaient de lui verser un tribut

Abd :
(abd) Huh?? : serviteur; esclave; adorateur; entre dans de nombreux noms composés

Houri :
peut désigner le nom des créatures célestes qui, selon le Coran, seront dans le paradis les compagnes des musulmans fidèles

Iblîs
(Iblîs ou Eblîs) Huh?? ; Le démon, c'est le nom d'un djinn qui refuse de se prosterner devant Adam sur l'injonction de Dieu. C'est l'équivalent de Lucifer ;

Ben, ibn [iben] / bint : fils de... / fille de ...
En fait "ibn" et "ben" c'est le même mot. Ibn c'est la prononciation littéraire alors que 'bn (ou ben) c'est la prononciation argotique/dialectale. Pareil pour 'bnt (ou bent ou bint), c'est la contraction dialectale. Et en plus poussé encore comme contraction on peut trouver des noms qui commencent par "bel ..." (comme Ali Belhadj) qui est carrément la contraction de "Ibn al ..." ("al" qui se prononce en fait "èl" c'est le même mot qu'en espagnol, l'équivalent du "le" en français). Donc par exemple "belhadj" ça voudrait fire Ibn-èl-hadj (= le fils de celui qui est allé à la Mecque / = le fils du pèlerin ^^). Et "ibn-èl-hadj" est synonyme du "hadji" (mot argotique) ; mais je m'égare ^^

Nazir :
nom tiré du juif désignant une personne vivant en ascète

Chams Al Majid :
Soleil victorieux

Un dibbukim :
Un dibbukim ( dybbuk) est un esprit dans le folklore kabbalyste et juif d'Europe. Le mot est issu de l'hébreu, est se traduit approximativement par "attachement" ou "lien".
La nature d'un dybbuk depend de ses intentions:
1- La pauvre âme pas pressée qui a loupé le coche au moment de la réincarnation. Du coup, elle se retrouve temporairement sans corps d'attribution...
2- Le démon malfaisant ou bienfaisant.
3- Celle qui nous interesse : Le kakou qui a commis un Hénaurme péché ( suicide ou paricide) de son vivant. Si grave en fait, qu'il s'est fait refouler à l'entrée de la Géhenne ( grosso modo l'enfer hébraïque). Un peu révêche, il s'attache à une personne vivante avant d'en prendre possession et lui faire accomplir quantité d'actes que la morale réprouve... Il peut être exorcisé par un rabbin. D'autres dybbuk joue à cache-cache avec les anges chargés de les emporter à la Géhenne.
4- L'âme d'une personne morte avant d'avoir mené à terme la tâche qui lui était dévolue. Elle va chercher du secours après d'un rabbin. Une fois sa mission remplie, elle disparait.

Chiisme

Sunnisme
« Dernière édition: Janvier 01, 2008, 20:45:10 par Black.ankh » Signaler au modérateur   Journalisée

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« Répondre #2 le: Janvier 01, 2008, 20:26:06 »

Les Occidentaux


Georg Von Holbein :
Hans Holbein le jeune est un peintre et graveur allemand, né à Augsbourg en 1497.
En 1526, fuyant la Réforme, il partit de Bâle pour Londres où il mourut de la peste,  en pleine gloire, en 1543.
Parmi ses toiles célèbres: Les ambassadeurs (réalisée selon le procédé de l'anamorphisme (* Anamorphose, image qui apparaît quand on change d'angle de vue ), et le portrait de Georg Gisze.
Peut-être qu'un petit mélange des noms serait à l'origine du nom du margrave psychopathe.

Doppelsöldner : Les Doppelsöldner étaient des soldats d'élite dans les unités de lansquenets du XVe siècle au début du XVIIe siècle.
Le mot Doppelsöldner vient de l'allemand doppel (double) et Söldner (mercenaire). Ces soldats étaient souvent des vétérans et avaient la périlleuse tache, lors des confrontations entre deux formations d'infanterie ou face à des cavaliers, de pénétrer dans le carré adverse et d'abattre les piquiers, ce pourquoi ils bénéficiaient de la solde doublée qui leur a donné leur nom.
Les formations d'infanterie de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance étaient constituées de carrés denses bordés de plusieurs rangs de piquiers armés de piques de trois à sept mètres de long chargés de tenir l'adversaire à distance. Quand deux formations se rencontrent, les piquiers se trouvent inefficaces tout de suite apres le contact, la difficile manoeuvrabilité des piques de 7m rendant un deuxième assaut quasiment impossible. Les Doppelsöldner sont armés le plus souvent d'épées longues (zweihänder) ou de hallebardes courtes (de 2 mètres). Rangés juste derrière les piquiers (les poussants et empechant ainsi leur défection), ils passent devant leurs camarades dès le contact entre les deux carrés, se faufilent entre les longues hampes des piques amies et ennemies et ont pour tâche d'abattre les piquiers adverses afin de permettre à la formation d'avancer. Ainsi, ils sont les premiers à combattre l'ennemi au corps à corps et forment la véritable première ligne ce qui justifie leur salaire.
Les Doppelsöldner, comme les officiers lansquenets, étaient relativement bien payés et aimaient à le montrer en se parant de vêtements amples et non coordonnés aux couleurs criardes, de turbans et de chapeaux larges à longues plumes. Ils portaient souvent leur bourse relativement bien garnie dans leurs chausses entre les jambes comme un attribut de leur virilité, ce qui ne manquait pas de déplaire aux écclésiastiques. Ils sont dépeints par leurs contemporains comme orgueilleux, joueurs, et violents.

Margrave ( Comme Georg von Holbein) : Le titre de margrave était donné aux chefs militaires des marches, dans l'empire carolingien, puis à certains princes du Saint Empire romain germanique. Le titre équivalent est marquis. Le margraviat est la juridiction sur laquelle il a autorité.

Alvaro Echeverra de Balaguer, Inquisiteur : L’Opus Dei – « Œuvre de Dieu » en latin – est une prélature personnelle de l’Église catholique. Elle a été fondée le 2 octobre 1928 par un prêtre espagnol, Josémaria Escriva de Balaguer !!
En ce qui concerne Alvaro, son nom est un composite des 3 dirigeants historiques de l’Opus Dei : Saint Josemaria Escriva de Balaguer, Alvaro del Portillo, Javier Echevarria.

Eloïse : Celle-ci était une noble disciple de saint Vincent de Paul. Elle fonda la congrégation des Filles de la Charité, fondation qui se consacre au service des malades et au service corporel et spirituel des pauvres. Elles constituèrent la première congrégation féminine à obtenir d'échapper à la règle de la clôture. Pour leurs fondateurs, saint Vincent de Paul et sainte Louise Marillac, leur monastère devait être les cellules des malades, leur cloître les rues de la ville ou les salles des hôpitaux.
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« Répondre #3 le: Janvier 01, 2008, 20:27:04 »

Les démons


Asaliah : Nom d'une des Vertus ou des Rois, dirigés par le Grand Archange Mikhaël. Ce sont les Messagers ou les Rois.
Ce sont eux qui appliquent la puissance de Dieu sur terre afin d'y concrétiser les miracles de Dieu. Ils coopèrent avec les Puissances afin d'exécuter les lois de l'univers et de les faire appliquer au sein de l'univers.
L’ange Asaliah est censé guider ceux né entre le 13 et le 17 novembre, ce qui est mon cas… Grimaçant

Foulques : Beaucoup de comtes d'Anjou ont ce nom, ainsi que des eveques et un hors la loi du Moyen Age (peut être est ce ce dernier qui a inspiré Foulques le Noir )
Mon inspiration pour Foulques le Noir, c’est Foulques (avec ou sans s) III, comte d’Anjou.
Petite recherche suplémentaire et : Foulques (ou Fulco) III, dit Nerra, le Noir, en raison de son teint sombre, né vers 965/70, mort à Metz le 21 juin 1040, fut comte d'Anjou de 987 à 1040. Il était de la famille des Ingelgeriens et fils de Geoffroy Ier Grisegonelle, comte d'Anjou, et d'Adélaïde de Vermandois.
À son avènement, Foulques III Nerra, le nouveau comte d'Anjou, alors âgé d'une vingtaine d'années, est un personnage d'un naturel violent et d'une énergie peu commune, un des batailleurs les plus agités du Moyen Âge, selon la formule d'Achille Luchaire.
Il se montre souvent cruel, mais ses remords sont à la hauteur de ses crimes : il multiplie les abbayes dans ses domaines et part, à trois reprises, pour la Terre sainte (1002 ; 1008 ; 1038), pour laver ses nombreux péchés, pour se faire pardonner ses crimes. En effet, on l'accuse, entre autres, d’avoir fait mourir sa première épouse. Poursuivi par la haine publique et par le cri de sa propre conscience, il a l'impression que les nombreuses victimes immolées à sa vengeance ou à son ambition, sortent la nuit de leurs tombeaux pour troubler son sommeil et lui reprocher sa barbarie.
Il combat les prétentions des comtes bretons de Rennes, allié à Aimery III de Thouars, il bat et tue Conan Ier de Rennes à la bataille de Conquereuil le 27 juin 992, puis étend par la force son autorité sur le comté du Maine et la Touraine. Il s'oppose également aux Normands du duché. Enfin il agrandit son domaine au détriment du Poitou, en conquérant les Mauges.
Toutes ses entreprises se heurtent à l'ambition, non moins violente, d'Eudes II, comte de Blois, contre lequel il bénéficie de l'alliance capétienne. Il est vainqueur de celui-ci à la bataille de Pontlevoy le 6 juillet 1016.
De 987 à sa mort, période où il est comte d'Anjou, il guerroye sans cesse contre les Bretons, contre la Maison de Blois, protégeant son comté, allant de Vendôme à Angers en passant par Château-Gontier, Loches, Montbazon, Langeais ou Montrichard. On lui doit plus d'une centaine de châteaux, donjons et abbayes. En 1007, Foulque Nerra fonde l'abbaye de Beaulieu-lès-Loches. On lui doit également le plus ancien donjon en pierre de France, forteresse bâtie vers 990 et dont les ruines se trouvent toujours à Langeais, ainsi que l'étang Saint-Nicolas à Angers, qu'il fit creuser vers l'an 1000.
Il meurt le 21 juin 1040 à Metz, sans jamais revoir l'Anjou, alors qu'il rentre de son dernier voyage en Palestine.
Foulques Nerra est cité dans "la Chronique des Comtes d'Anjou", texte écrit de 1100 à 1140 par un moine angevin, à la demande de Foulques le Réchin.

Samäel : [Accrochez vous bien !!!] On attribue parfois au Diable le nom de Lucifer ou de Samaël. Cela vient de l'époque où il ne s'était pas encore rebellé, avec l'aide des anges déchus contre Dieu. Samaël est donc son nom d'ange signifiant "Celui qui porte la lumière" nom étrange pour celui qui est maintenant le Seigneur des Enfers. L'explication à cette tradition se trouve dans la Bible dans le livre d'Isaïe
Samaël signifie étymologiquement « le venin de Dieu », l'ange de la mort. Le nom peut aussi être rapporté au dieu Syrien Shemal, diabolisé par le Concile de Nicée.
Samaël est le bras gauche de Dieu; vêtu de feu, lui même composé de feu, il a six paires d'ailes et tient un glaive dont l'extrémité contient du poison. On le confond souvent par erreur avec Na'hash (le serpent tentateur).
Samaël est également l'amant de Lilith, la première femme créée par Dieu avant Ève. Lilith est aussi le "bras droit" de la divinité primordiale sumérienne Inanna.
Pour Samael, mes sources sont plus rabbiniques. Considéré comme l’ange de la mort, et souvent confondu avec Asmodée Cool, selon le Zohar, il est précipité aux abîmes à la suite du serpent, véhicule du péché. Amant d’Eve c’est de leur union que serait né Caïn et nombre de démons. D’un autre côté, certaines sources font de lui Lucifer « le porteur de lumières » précipité aux enfers en raison de son péché d’orgueil, qui est aussi celui d’Adam et Eve.
« Dernière édition: Janvier 02, 2008, 11:36:39 par Black.ankh » Signaler au modérateur   Journalisée

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« Répondre #4 le: Janvier 01, 2008, 20:28:07 »

Les Mercenaires



Gilles de Rais : Gilles de Montmorency-Laval, baron de Rais, comte de Brienne, dit Gilles de Rais (ou Gilles de Retz, ou Gilles de Rays), surnommé Barbe-Bleue [rien à voir avec le conte] (né en septembre ou octobre 1404 au château de Machecoul - décédé le 26 octobre 1440 à Nantes), maréchal de France, compagnon de Jeanne d'Arc.
Apparenté à la famille de Laval et de Montmorency, il fut exécuté par pendaison pour meurtres et sorcellerie.
Seigneur de Rais, d’Ingrandes et de Champtocé-sur-Loire, ses immenses revenus, ses alliances avec de grandes familles nobles, sa parenté avec la famille royale de France et la dynastie ducale de Bretagne, firent de lui un des seigneurs les plus en vue de son époque.
Lors de la guerre de Cent Ans, dont il sera un des héros, on le trouve notamment aux côtés de Jeanne d'Arc. En 1429, il fut un des principaux capitaines qui aidèrent Jeanne d'Arc à faire entrer des vivres dans Orléans, et il se distingua à la prise de Jargeau le 12 juin 1429.
Ses ressources ne suffisant pas à Gilles de Rais, ce dernier avait depuis longtemps cherché d'autres moyens pour s'en procurer. Assez instruit pour son siècle, il eut recours à l'alchimie. De prétendus adeptes lui apprirent le secret de fixer les métaux ; mais il manqua le grand œuvre. Dégoûté de l'Art d'Hermès, il se jeta dans la magie. Un Anglais, nommé messire Jean, et un prêtre Florentin, François Prelati, furent successivement ses maîtres et l'aidèrent dans ses conjurations. On dit qu'il promettait tout au diable, excepté son âme et sa vie. Mais tandis qu'il prodiguait l'encens au démon et qu'il faisait l'aumône en son honneur, il continuait ses exercices pieux avec ses chapelains, alliant ainsi une extrême superstition aux pratiques les plus impies et à la dépravation de mœurs la plus criminelle.
En effet, il semble que ce fut à cette époque qu'il commença d'immoler des enfants, soit pour mettre plus de raffinement dans ses plaisirs abominables, soit pour employer leur sang, leur cœur ou quelques autres parties de leurs corps dans ses charmes diaboliques.[4]
Des parents, des amis de Gilles de Rais comme Princay, ou Roger de Briqueville, ou encore Gilles de Sillé, semblent même avoir été les complices de ses horribles débauches, soit en lui procurant des victimes, soit en maltraitant ou en menaçant les parents pour étouffer leurs plaintes.
[/quote]

Un peu d’Histoire et d’histoires dans un monde de brutes….

Mais avant de parler de l’histoire parlons de l’image.
Nous disposons effectivement de quelques portraits de Gilles de Rais. Il est parfois décrit comme étant d’une beauté insoutenable… fables et exagérations de l’époque, peut-être. Quoi qu’il en soit Gilles est charismatique d’une incroyable manière. À 21 ans, il commande déjà le respect des hommes des cinq compagnies levées à ses frais. À 25 ans, il est maréchal de France ainsi que conseiller et chambellan du roi. Au moment de son exécution, en dépit des crimes innombrables et immondes qu’il a finalement reconnu, la foule pleure, se recueille et l’acclame même parfois !
Nous avons donc tenté de traduire ce charisme et cette noblesse. L’idée qu’il ait changé de coupe de cheveux en l’espace de près de 200 ans aux enfers… et bien cela ne me choque pas plus que cela. Pour ce qui est du visage chacun jugera. Un détail au regard de l’illustration du livre de base, Gilles n’y porte pas de barbe… dommage pour celui qui inspirera Barbe-Bleue Choqué.
Pour ce qui est du blason… croix de sable sur champ d’or… nous aurions pu effectivement l’utiliser. Mais la raison de la présence de Gilles aux enfers est liée à son excommunication, à sa querelle avec la maison de Bretagne (j’y reviendrais plus loin), à son reniement de Dieu au moment de son exécution… Je ne pouvais pas imaginer qu’il garde les mêmes armoiries. Pourquoi donc un Dragon ? En premier lieu parce qu’il ne s’agit pas d’un dragon (pas d’ailes pas de pattes)… mais d’un basilic. Si certains représentent cet animal sous la forme d’un coq, les anciens l’imaginaient sous la forme d’un serpent (il serait même le roi des serpents selon certains) doté d’une tête parée d’excroissances osseuses (sa couronne ?). Pourquoi le basilic me direz-vous donc maintenant ? En alchimie (matière chère à Gilles) il est le feu dévastateur qui prélude à la transmutation des métaux, il est aussi l’image de la mort soudaine terrassant ceux qui osent le regarder, enfin, selon le Manuel héraldique de Foulques-Delanos, il symboliserait la calomnie confondue… Symboles, symboles…

Mais quittons donc l’image pour l’histoire.
Gilles de Rais… pédophile, serial killer, brute assoiffée de sang…
D’innombrables auteurs ont écrit sur la vie de Gilles de Rais, jeune prodige militaire, un des plus riches seigneurs du royaume… Mais de fait, la grande majorité des historiens se sont intéressés à Gilles en le considérant comme coupable.
Il est aussi le fidèle compagnon de Jeanne d’Arc. Gilles ira jusqu’à proposer de fournir seul l’éventuel énorme rançon qui pourrait être demandée en échange de Jeanne. Mais ni le roi, ni ses conseillers ne daignent prendre en compte cette proposition… Ils l’avaient déjà probablement abandonnée aux portes de Paris en ordonnant à la Trémoille de faire battre son armée en retraite. Gilles lève donc une troupe qui va s’établir à proximité de Rouen, dans l’espoir de trouver le moment opportun pour mener un assaut permettant la libération de Jeanne. Seuls La Hire et ses gascons le rejoindront dans cette entreprise hasardeuse et finalement inefficace.
Tout a aussi été dit sur son train de vie dispendieux : sa garde personnelle de deux cents cavaliers vêtus de neuf chaque saison, ses quatre-vingt chanteurs, sa troupe d’acteurs, ses voyages de château en château, son clergé surabondant mené par un évêque illicitement nommé… par lui-même…
Sa famille (notamment sa femme et son vrère) s’affole de voir le patrimoine s’évaporer. Charles VII finit par interdire à quiconque d’acheter des parcelles de terre à Gilles mais Jean V duc de Bretagne refusa de le publier en Bretagne. Gilles continue donc à aliéner certains de ses domaines à un prix fort inférieur à leur valeur réelle tant il était pris à la gorge par les créanciers. Pour certains des plus beaux domaines, il se réserve toutefois le droit de les racheter au même prix pendant 6 ans. De la sorte, les acquéreurs des biens de Gilles étaient intéressés à sa ruine car c’était pour eux l’espoir de garder des propriétés acquises à vil prix. Au nombre des acquéreurs de ces terres on retrouve Jean V et Jean de Malestroit, évêque de Nantes et chancelier de Bretagne. Il est amusant de se souvenir qu’en 1426 Malestroit est allié aux Anglais et qu’il serait responsable de la déroute de Saint-Jean-de-Beuvron où Gilles, servant sous le connétable de Richemont, dut fuir devant les Anglais. C’est ce même Malestroit qui fut arrêté par Richement et de Rais et qui leur voua une solide haine après avoir difficilement obtenu sa libération.
Les besoins d’argent de Gilles le poussèrent ensuite naturellement vers les promesses de l’alchimie. Quoi de plus normal à cette époque pour un esprit cultivé (ce qu’il était assurément, tel que le racontent même ses détracteurs) que de pratiquer ce que d’aucuns appellent « l’art royal ». Si cette voie à pour sens final la transformation de l’adepte lui-même, la transformation des métaux est assurément ce qui attire à elle nombre de seigneurs du royaume. Mais elle n’a rien à voir avec la sorcellerie ou la magie noire… en dépit de ce qu’en disent les inquisiteurs pour justifier leurs accusations. De fait certains seigneurs auraient parfaitement pu craindre que Gilles parvienne à créer de l’or, mettant ainsi à mal leurs acquisitions.
Le Féron, trésorier du duc de Bretagne, avait acheté pour « une bouchée de pain » le château de St Etienne de Mer Morte et les terres attenantes. Cette « bouchée de pain » il avait même omis de la payer. Gilles se rend au château, fait irruption en pleine messe et jette l’impudent au cachot.
L’offensive va commencer. Gilles vient de profaner une église, d’interrompre une messe en pleine pentecôte, de jeter un clerc, le trésorier du Duc de Bretagne, en prison alors qu’il était chez lui…
Gilles est initialement condamné à payer une amende par le Duc pour « rupture de la paix civile et agression contre les sergents du duché ». Mais Gilles ne peut plus payer et, contre toute attente, il va plaider sa cause devant le Duc lui-même. Puis Gilles rentre à Tiffauges… hors de portée du Duc.
Ce dernier demande à son frère de s’emparer de Tiffauges au nom du roi pour libérer le châtelain de Saint Etienne de la Mer Morte. Le roi ignore tout de cette expédition. Gilles se replie sur Machecoul… désormais à portée du Duc.
Durant tout ce temps Jean de Malestroit ne parvenant pas à recueillir de plaintes formelles contre Gilles établit une « diffamation », c'est-à-dire une collection de rumeurs. Une « diffamation » suffit pour saisir la justice… C’est l’évêque lui-même qui ira jusqu’à interroger certains témoins.
Lorsqu’il est finalement arrêté à Machecoul le 15 septembre 1440 par les hommes du duc de Bretagne, il se rend sans résistance. Il n’est alors poursuivit que pour ses « incartades » avec le trésorier du Duc.
Le 19 il comparaît devant l’évêque de Nantes, Jean de Malestroit, pour « certains crimes ayant saveurs d’hérésie ». Précaution indispensable, l’évêque n’ayant pas à juger les crimes contre les personnes, il ne pouvait le juger que de crimes contre la foi. L’accusation d’hérésie servant de prétexte pour lui retirer le concours d’un avocat (un avocat ne pouvant défendre un hérétique devant l’inquisition puisqu’ils e serait ainsi fait hérétique lui-même).
Pendant ce temps, nombre de compagnons de Gilles sont arrêtés et soumis à la « question »…
Dans les archives, les huit témoins qui acceptent de parler contre Gilles confirment le témoignage de la Meffraye, une femme qui aurait pourvu Gilles en enfant. Mais curieusement, la Meffraye est alors en prison et seul l’évêque aurait pu parler de sa déposition aux témoins. Plus curieusement encore, si les dépositions des huit témoins sont dûment enregistrées, celle de la Meffraye n’apparaît nulle part et il n’y a aucune trace permettant d’affirmer que cette femme ait été jugée et condamnée. Intéressons nous donc d’ailleurs à cette femme mystérieuse telle qu’elle est décrite dans l’enquête civile, elle portait un chapeau noir et un voile noir sur le visage et elle « donnait l’effroi à tous ceux qui la regardaient passer » !
Le 8 octobre, Gilles comparaît en audience solennelle. Il est encore un personnage important et il pourrait récuser ses juges… On se contente donc d’évoquer sa profanation de l’église et de la messe et l’emprisonnement d’un clerc. Gilles n’y voit pas malice, il reconnaît la légitimité du tribunal.
Lors de la deuxième audience, le 13 octobre, l’acte d’accusation complet est lu dans le détail, on y fait acte de sodomie, sorcellerie, assassinat sur au moins 140 victimes… Les juges établiront par la suite qu’il y en aura eu au moins 800, certains parlent de 1000 (Gilles lui-même se révélant incapable d’en révéler le chiffre après avoir admis ses crimes)…
Gilles est effaré, il se rebelle mais il est trop tard car il a reconnu la compétence du tribunal. Il s’emporte, insulte les clercs du tribunal de « simoniaques » et de ribauds… et se fait excommunier par Jean de Malestroit. C’est en échange de ses aveux que Gilles obtiendra finalement de ne pas être excommunié et de pouvoir ainsi rester au sein de la communauté chrétienne et être inhumé en terre consacrée.
Quelques jours plus tard, il est redevenu réticent et se voit menacer de la « question »… Il avoue en privée comme tant d’autres seigneurs (tel Jacques Cœur en 1453) le feront terrorisés par les instruments des inquisiteurs.
Les deux dépositions à charge les plus écrasantes sont celles de Poitou et Henriet, serviteurs de Gilles. Elles portent sur des crimes complexes éloignés de plusieurs années… or elles concordent jusque dans les moindres détails sans que la moindre contradiction, sans la moindre omission ! Ces deux dépositions vont jusqu’à reprendre les mêmes phrases et expressions. Cette harmonie plus que suspecte est aux yeux de l’abbé Brossard la preuve même de la véracité des témoignages… Chacun voit midi à sa porte, mais on ne peut s’empêcher de voir des similitudes avec les aveux obtenus lors du procès des templiers. En 1885, un historien américain découvrit ainsi que lorsque deux templiers résidants dans des régions différentes avaient été interrogés par un même inquisiteur, leurs aveux coïncidaient parfaitement, ce qui n’était pas le cas de templiers de la même région interrogés par des inquisiteurs différents…
Aucun cadavre n’est produit, aucun enfant vivant non plus. Gilles entretenait un grand nombre d’enfants dans sa chapelle ainsi qu’une troupe de jeunes pages ; pas un d’eux ne se plaignit ou n’accusa Gilles.
Le 22, il avoue publiquement, entrant dans des détails insoutenables devant une foule muette qui finira par se jeter à genoux pour prier avec ferveur pour le repos de son âme. Il termine ainsi « Adieu, François, mon ami, je prie Dieu qu’il vous donne bonne patience et connaissance et soyez certain que, pourvu que vous ayez bonne patience et espérance en Dieu, nous nous entreverrons en la grande joie du Paradis. » Gilles vient de s’accuser de crimes ignobles lui assurant l’enfer et il parle comme un martyr innocent. Est-il devenu fou ou sait-il que ces mots sont le dernier moyen de crier son innocence après ses aveux extorqués.
Le jugement est rendu le 25 octobre, Gilles sera pendu et brûlé en même temps que les deux valets qui l’ont secondé.
Chose étrange, Gilles est condamné pour apostasie hérétique et invocation des démons mais au lieu d’être aussitôt excommunié comme cela se faisait alors toujours et réintégré dans l’église après abjuration de ses erreurs, on ne lui demande aucune abjuration…
Les biens de Gilles furent confisqués par le duc de Bretagne…

Mon propos n’est pas ici de réhabiliter Gilles de Rais mais simplement de donner l’éclairage dont je me suis servi pour choisir ce que j’allais faire de lui dans le jeu.
Je considère qu’il part aux enfers innocents des crimes dont on l’accuse mais, alors que la corde enserre son cou, qu’il ne peut s’empêcher de renier dieu et des maudire ses clercs tandis que déjà les flammes commencent à lécher son corps à moitié étouffé.

Tel que nous le décrivons dans la nouvelle du livre de base Gilles est un monstre... Mais il est depuis 200 ans aux enfers. Je me permettrais simplement de citer la paragraphe 2 : "Moi, on m'a pendu ! J'étais devenu gênant. Des ignorants m'ont reproché mes expériences ésotériques. Sodomie, assassinat, sorcellerie... Tout de suite les grands mots ! L'affaire était un piège, mes fidèles Henriet et Poitou furent pris avec moi et nous finîmes tous trois sur un gibet."
Donc oui, il est un maréchal des enfers, un tueur, un maître de guerre. Mais je ne voulais pas de l'image d'un fou sanguinaire, je voulais de l'image d'un homme charismatique poussé dans la violence par désir de cracher au visage de Dieu la conséquence de manigances de ses serviteurs.

Personnellement l’illustration, même si elle se détache des gravures historiques, correspond plutôt bien à l’idée générale que je me fais du personnage. Et j’espère avoir convaincu que l’aspect historique me tient tout autant à cœur qu’à vous, si ce n’est même plus, en ce qui concerne les personnages et le background du jeu.


« Dernière édition: Mai 02, 2008, 01:26:20 par Black.ankh » Signaler au modérateur   Journalisée

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« Répondre #5 le: Janvier 02, 2008, 11:46:49 »



Abd Ar-Rahman ibn Muldjam, dit l'assassin d'Ali : ferait en fait reference à Abdul rahman Ibn Muldjam, homme chargé par les Kharidjites d'assassiner Ali ibn Abi Talib, cousin et gendre de Mahomet, et premier Imam chiite ; en janvier 661, en pleine prière, dans le mihrab de la mosquée de Koufa
J'en profite pour préciser qu'Ali fut le premier Imam certe, mais pour les chiites (minoritaire) mais pas dans la doctrine sunnite (majoritaire).
C'est d'ailleurs interressant de voir arriver l'assassin d'Ali dans cet univers, car cet homme, par son désir de revanche, est presque à lui tout seul responsable du second schisme de l'islam, à savoir une profonde rupture entre chiites et sunnites. (Le premier fut la question de la succession du califat à la mort du prophete).

Alazaïs : serait-elle Alazaïs de Boissezon, femme de Bernard de Boissezon, célébrée par le troubadour Raymond de Miraval ? Sur la foi de celui-ci, le roi Pierre d'Aragon se serait épris de la beauté d'Alazaïs et serait venu lui faire la cour.

Charon : Charon était un vieillard à l'aspect revêche, sale et peu conciliant mais encore fort, solide et qui ne se laissait pas fléchir par les prières de ceux qui n'avaient pas de quoi le payer. Vêtu d'une cagoule, il choisissait ses passagers parmi la foule qui s'entassait sur la rive. Seuls ceux ayant mérité un enterrement adéquat étaient choisis et uniquement s'ils pouvaient payer le voyage, entre une obole et trois oboles, d'où la coutume de placer une obole sous la langue du mort avant son enterrement. Ceux qui ne pouvaient payer devaient errer sur les bords de la rivière pendant cent ans.
Marmoréen = personne au teint de marbre...

Trente deniers : Judas ?
Pour Trente deniers, une fois de plus notre inspiration est biblique…
- Trente Deniers manie le "mousquet de Longinus", Longinus ayant été le soldat romain ayant percé le flanc de Jesus sur la croix de sa lance (d'ou la naissance de la légende de la Lance de Longinus, bla bla bla), si Longinus n'avait pas de fusil à l'époque, le parallelle est tout de même assez evident.
- Judas à touché une récompense pour avoir trahi Jesus, or cette récompense s'elevée à... 30 deniers. ^^

L'Audacieux : ne serait autre qu'Ulysse
"L'Audacieux" qui porte un heaume à défenses de sanglier et qui guide la troupe égarés+occidentaux dans les nouvelles du livre de régles est ostensiblement Ulysse. Les soldats n'arrivent pas à prononcer son nom grec (Odysseus), et lui donnent donc ce surnom dont la sonorité est proche: Audacieux.



Don Quichotte : Tiré du Roman de Miguel de Cervantes.
C’est un Hidalgo (personne de naissance noble) qui est obsédé par les livres de chevalerie. Ses amis et sa famille pensent qu'il est fou quand il décide de devenir à son tour un chevalier errant et de parcourir l'Espagne sur son cheval, Rossinante, en combattant le mal et protégeant les opprimés.
Il passe pour un illuminé auprès de ceux qu'il rencontre. Il croit que les auberges ordinaires sont des châteaux enchantés et les filles de paysans de belles princesses. Il prend les moulins à vent pour des géants envoyés par de méchants magiciens. Il considère qu'une paysanne de son pays, Dulcinée du Toboso, qu'il ne rencontrera jamais, est l'élue de son cœur à qui il jure amour et fidélité.
Aparte sur Rossinante : Rocín signifie cheval de bas-rang, mais également homme illettré et rustre. À comparer au français (roussin ou rosse) et au portugais (Rossim), mais l'étymologie réelle est incertaine. Le mot espagnol ante signifie "devant" ou "avant" ; et comme le stipule la narration au début du livre, lorsque Don Quichotte cherche un nom pour sa monture, il choisit 'Rossinante pour « signifier clairement que sa monture avait été antérieurement une simple rosse, avant de devenir la première de toutes les rosses du monde. ».

Isaïa Ben Moshe : "Moshe" est le nom en hébreux de Moïse

Golem : Le golem (Huh?) est un être humanoïde, artificiel, fait d'argile, animé momentanément de vie par l'inscription sur son front d'un verset biblique. Dans la culture hébraïque, la première apparition du terme golem se situe dans le Livre des Psaumes : « Je n'étais qu'un golem et tes yeux m'ont vu » (139, 16). C'est alors un être inachevé, une ébauche. Dans la kabbale, c'est une matière brute sans forme ni contours. Dans le Talmud, le golem est l'état qui précède la création d'Adam.
Selon d'autres sources, le rabbin qui l'a conçu était Le Maharal de Prague nommé Loew (de l'allemand Loewe : Lion). Son but aurait été de défendre sa communauté. Il lui aurait donné la vie en inscrivant EMET(Huh)(vérité en hébreu et un des noms de Dieu) sur son front et en introduisant dans sa bouche un parchemin sur lequel était inscrit le nom ineffable de Dieu (le tétragramme Yud Hé Vav Hé). Pour le tuer, il aurait fallu effacer la 1re lettre (le aleph) car MET(??) signifie mort. Le Golem étant devenu trop grand pour que le Rabbin puisse effaçer l'aleph, Rabbi Loew lui demanda de lacer ses chaussures, ce qu'il fit. Le plan fonctionna : la creature se baissa et mit son front à portée de son créateur, le Golem redevint ce qui avait servi à sa création : de la terre glaise.
Certains racontent que son créateur est mort, écrasé par la masse de sa créature. La légende veut également que ce soit Dieu qui ait demandé au Maharal de créer un « second Adam ». Une autre légende veut aussi que le Golem, son corps, soit toujours a la disposition de la communauté juive de Prague et entreposé - ou dormant - dans la genizah (entrepôt des vieux manuscrits hébreux, il est interdit de jeter des écrits qui contiennent le nom du très-haut) de la communauté juive de Prague, qui se trouve dans les combles de la synagogue Vieille-Nouvelle de Josefov, qui serait d'ailleurs toujours scellé et gardé.
[J'ai volontairement copié les caractères hébraïques de "Verité"... car ceux sont les même que sur le front de la figurine !  Grimaçant]


Götz von Berlichingen : Götz von Berlichingen (nommé aussi Gottfried von Berlichingen, ou encore Godefroy de Berlichingen) était un chevalier allemand surnommé (Main de fer), mercenaire. Il est né dans une famille noble au château de Jagsthausen) dans le Württemberg vers 1480, mort en 1562 château au Hornberg. Sa devise était und sage er ihm, er solle mich im Arsche lecken. Il est l'équivalent germanique du Chevalier Bayard.
Il prit une part glorieuse aux guerres que se livrèrent les électeurs de Brandebourg et de Bavière au commencement du XVIe siècle. Ayant perdu une main, il s'en fit faire une en fer, d'où le surnom sous lequel il est connu. Il écrit lui-même l'histoire de ses aventures (publiée en 1731 et 1858).
Johann Wolfgang von Goethe l'a pris pour héros d'un de ses drames. Jean-Paul Sartre fera de lui le héros d'une de ses pièces de théâtre.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, un régiment nazi de Waffen-SS prend son nom, le 17.SS Panzergrenadier Division Götz von Berlichingen.
Un site anglais sur le fonctionnement de la main du type de celle de notre chevalier
« Dernière édition: Mai 02, 2008, 01:27:00 par Black.ankh » Signaler au modérateur   Journalisée

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« Répondre #6 le: Mai 02, 2008, 01:27:24 »

Mise à jour : ajout des informations de Geof sur Gilles de Rais !
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« Répondre #7 le: Juin 04, 2008, 19:27:59 »

Mise à jour : ajout d'un commentaire sur la Frondeuse !
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