Traitrise entre amis

" Un vent violent c'était levé sur la plaine de cendre et en son centre ce dressait l'immense forteresse sarrasine. La bataille pour sa conquête avait été rapide et facile (un peu trop peu être). Les maures n'avaient offert que peu de résistance à leur ennemi.
Le démon se dressait sur un petit monticule de corps entassés là. Certains étaient attrocement mutilés : des membres manquaient sur les uns quand aux autres leur état ne permettait pas d'identifier leur appartenance. Depuis cette hauteur, il pouvait avoir une vue sur l'ensemble de la bataille. La masse compacte que formait son armée était acculée au pied des murs de la forteresse. Comment en était on arrivé là ?
Les forces démoniaques de la région s'étaient pourtant alliées afin de bouter les mortels présents sur cette partie du cercle. Le prince démon Fratoth avait soumis de force son voisin et adversaire Grednac. Ce dernier s'était plié à la volonté du plus fort aprés avoir subbi une cuisante défaite. Fratoth aurait du prévoir un acte de traitrise de la part de son rival, mais il avait été dupe. Sa soif de sang l'avait rendu aveugle devant l'évidence, le menant à sa perte.
Les armées des deux démons s'étaient présentées devant la forteresse et avaient commencé leur attaque. Fratoth jubilait de voir ses troupes se jetter avec tant de rage sur les sarrasins, tranchant, tordant et mordant le moindre bout de chair humaine qui passait à leur portée. Il fut même étonné de voir son ancien rival mener les siens à l'assaut des fortifications. Il n'y vit qu'une volonté de plaire à son nouveau maitre. Quel naif il faisait.
Alors que la bataille faisait rage, Grednac avait fait rentrer ses troupes dans la forteresse et en avait condamné l'accés, tuant tous ceux qui servaient Fratoth et qui se trouvait à l'interrieur. Reprendre la forteresse aurait été chose facile en temps normal. Mais rien aujourd'hui ne l'était. Fratoth avait perdu beaucoup de damnés. Pas qu'ils aient été détruits, ils avaient simplement rejoints Grednac et maintenant le prince démon et le restant de ses troupes se retrouvaient pris en étau entre la forteresse, dont les murailles grouillaient de damnés, d'un coté et les troupes sarrasines de l'autre. Ils étaient fait comme des rats, aucune fuite ne leur était possible.
Déjà un groupe piliers de la foi, cinq succubes, un cornu et un djinn avaient fait une percée dans ses troupes. Fratoth écumant de rage, entra avec violence dans la mêlée, balayant tout ce qui se trouvait en travers de sa route. Il ne perçu que vaguement la douleur qui l'envahissait : une succube qui l'avait servit jusque là fidelement et un lancier s'étaient attaqué à se monstre de chair et d'acier. Le lancier maure ne peu pas prononcer le nom de son dieu : la lame du prince démon lui fendit le crâne dans un bruit guglutural à peine étouffé par le chaos du combat. Levant la tête, il apperçut l'un de ses lieutenant pris à parti par un djiin noir. Les flammes qui tourbillonnaient autour de la créature vinrent faucher le cornu. Alors Fratoth se retourna vers la succube. Il vit alors face à lui, à même le sol, un bras tenant une épée qui lui paraissait étrangement familliére. L'instant d'aprés la douleur émmanement de son épaule décharné se fit santir. Le bras droit sur le sol était le sien. Les fouets de la succube avaient fait leur office. Le prince hurlait de rage. Les lames acérés des troupiers sarrasins vinrent en aide aux fouets qui s'étaient enroulés autour du coup de la créature. Le prince démon fut anéanti lorsque sa tête se détacha du reste du corps. Ainsi fini Fratoth dont l'ame gagna un allé simple pour les lymbes avant de recommencer un nouveau cycle dévolution démoniaque.

Le vent n'était toujours pas tombé. La bataille s'était terminé depuis peu. Le nouveau prince démon regardait la plaine de cendre. De plus haut de la forterresse, il pouvait distinguer les geysers de sang. Quelle magnifissance se disait il.
"- Maître Grednac, un message des maures pour vous. Ils demandent le respect de l'accord et de l'aide afin de reconstruire leur forteresse. Contre rétribution, cela va sans dire."
Grednac saisi le cornu par le coup et lui jeta un regard plein de haine.
"- Crois tu vraiment que je vais ramper devant eux ? Je me suis servis de Fratoth afin de prendre la forteresse, je me suis servis des sarrasins afin qu'ils éliminent Fratoth, et maintenant tu crois que je vais m'arrêter là ? "
Le cornu émis un couinement lorsque de le prince démon lui arrachât les viscères avant de le jeter par dessus les remparts. Se tournant alors vers son second, il déclara :
"- Faites ouvrir les portes ! Lorsque la moitié des sarrasins seront rentrés, refermez la grille et tuez les jusqu'au dernier !
- Et pour l'autre partie de l'armée des maures, mon seigneur ?
- Les notres présents à l'extérieur s'en chargeront. Vas ! Tache de réussir ! En cas d'échec je te ferais bouffer tes organes un par un jusqu'à ce que je trouve un nouveau jeu pour me distraire.
- Bien mon seigneur. Il en seras fait selon votre volonté."
L'ambassadeur reparti afin de transmettre les ordres. Grednac saisi un lémure qui trainait à proximité et en fit sortir le "jus". Tout en repensant à la promesse faite au cornu en cas d'échec, il se dit que même s'il réussissait sa mission, l'ambassadeur mangerait quand même ses organes. Aprés tout cela serait sans doute distrayant. Il jeta à nouveau un regard sur la plaine qui était couverte de cadavres. Les damnés de la gourmandise étaient déjà à la tache. Grednac leur avait ordonné de ne dévorer que certains corps, les autres abritait un partie des troupes chargées d'attaquer l'arrière garde des maures. Le plan était parfait et d'ici peu il serait le prince démon le plus puissant de ce cercle.
Tandis qu'il jubilait intérieurement tout en buvant un autre jus de lémure, deux hashishins se rapprochaient doucement de lui. Leur armes étaient sorties. Le vrai piège allait se refermer.

Six mois plus tard des caravanes rapportèrent avoir aperçu deux lémures entrain de se battre, forciférant des insultes en toutes les langues et mentionnant des princes démons morts ainsi que des actes de traîtrise."